# - @ - j-c - 14/11/2013 à 14:13:06
Euh, non, je ne compare ni le cadeau à l'euthanasie ni le vol à la peine de mort.
Je dis qu'il y a la même différence entre un cadeau et un vol qu'entre l'euthanasie et la peine de mort, à savoir: le fait que d'un côté il s'agit d'une arrangement entre 2 personnes consentantes et de l'autre la soustraction d'une possession auquel un individu tenait.
Cette différence est indépendante de toutes les autres différences qu'il y a entre ces éléments, et toute argumentation se basant là-dessus sort du contexte de mon raisonnement.
(De même, si je dis qu'il y a la même différence entre un cheval de bois et un cheval en chair et en os qu'entre une photo du prince Charles et le prince Charles lui-même, cela n'implique pas que je prétends que le prince Charles est un cheval, ou que le prince Charles devrait avoir les mêmes droits qu'un cheval, ou que le prince Charles est content de porter une selle, ou ...)
Je ne suis pas du tout d'accord pour dire que cette différence est secondaire, c'est justement là où tout se joue:
Un élément qui caractérise une tyrannie est le fait que la tyrannie s'autorise à enlever la vie à quelqu'un alors que celui-ci ne souhaite pas mourir. Cet élément est sous-entendu de la part de ceux qui ont énoncé cette "règle", et cette règle n'a plus vraiment de raison en dehors de ce cadre.
Le fait d'ignorer cette différence fondamentale mène à tout et n'importe quoi. Après tout, l'État paie des hôpitaux, où certains patients finissent par mourir alors qu'ils seraient mort 35 minutes plus tard s'ils avaient été placé dans la chambre 134 au lieu de la chambre 135. Donc, l'État est une tyrannie. Oh, j'ai juste oublié de tenir compte du fait que lorsqu'on dit que les tyrannies tuent, le fait que ça soit volontaire est sous-entendu, tout comme le fait que la victime n'est pas consentante.
Sinon, je suis d'accord avec le fait que l'excuse de la dignité est bidon.
Je suis aussi d'accord avec le poids de la responsabilité du tiers.
Mais cela n'a rien à voir avec le fait que la personne qui meurt accepte qu'on le tue ou non, ce qui est une différence fondamentale.