Une très bonne vidéo d'Usul, encore.
Son contre-argumentaire sur les "100 millions de morts du communisme" marche extrêmement bien (testé et approuvé).
Watch Dogs est gratuit pour PC, l'offre expire le 13 Novembre.
Il faut un compte Uplay par contre.
Le "no make up" (i.e. la lutte contre l'injonction au maquillage) gagne du terrain. Et c'est cool.
À propos du post sur la pub "sugar daddy", qui mentionnait que cette pub était déjà apparue chez nos amis d'outre-Quiévrain, Clo me signale ce post de l'UTSOPI (Union des Travailleurs du Sexe Organisés Pour l'Indépendance).
"Avant de distribuer des leçons de morale, certains de nos responsables politiques feraient mieux de faire leur examen de conscience : les politiques d'austérité et les mesures d'économie visant les plus faibles, offrent un terrible carburant aux promoteurs de ce genre de site incitant les étudiantes à nouer des relations sexuelles tarifées"
(via Clo, du coup)
Voilà un "insoumis" qui donne le point à son ennemi... Comme quoi les mots ne sont pas importants pour tout le monde !
Il est vraiment temps de faire apparaître les sous-entendus de ces "mouvements citoyens", qui n'aspirent en définitive qu'à ce que les citoyens, surtout, ne bougent pas : En Marche (arrière) et Insoumis (mais pas trop).
Saluons tout de même l'apparition du vrai visage des réformistes : ça gueule, beaucoup parfois, mais ça courbe l'échine dès que la bataille dure un peu ; bref, on ne peut pas compter sur eux.
Il faut que j'arrive à rechoper le mec de la FI avec qui j'ai rapidement discuté à une manif contre la Loi "Travaille !", et qui ne comprenait pas que je ne prenne pas son tract (ou ses autocollants, je sais plus) en disant "non, la France Insoumise, c'est bon". J'avais fini la discussion avec "Mélenchon, c'est un socialiste, il nous lâchera quand ça lui ira plus, comme tout socialiste". Dont acte.
(j'avais peut-être fini sur "social-traitre" d'ailleurs)
Ni dieu, ni maître, ni héros.
Tiens, c'est marrant, parce que pour être "compétitif" il faut être "créatif", or on est moins créatif lorsqu'on ne fait que bosser bosser bosser bosser, comme Gattaz le veut.
"Non, le « sugar daddy » n’est pas « le nouveau visage de la prostitution » comme j’ai pu le lire. Il était déjà là, juste devant vous depuis le début, sous votre nez, simplement vous ne vouliez pas le voir, vous ne vouliez pas l’interroger."
"Cette publicité a depuis été diffusée en France et a soulevé le même vent de fausses indignations. Dans un pays où on rogne sur les APL, on fait soudainement mine de s’offusquer parce que des étudiantes effectuent des prestations sexuelles contre de l’argent ou en échange d’un logement « gratuit ». À une époque où on flique les chômeurs, où les parents peuvent de moins en moins financer les études de leurs enfants, où les bourses sont compliquées à obtenir, où postuler pour le moindre job étudiant relève du parcours du combattant, où on réclame un bac +5 pour des boulots de merde sous-payés avec des emplois du temps incompatible avec les horaires de cours… Vraiment, cela vous étonne tant que cela ? Moi non."
"Ces étudiantes se font payer ? Et alors ? On ne va pas tout de même pas leur demander de sucer un vieux gratuitement ? Soyons sérieux. Une immense partie de nos relations hommes-femmes demeure fondée sur des rapports économico-sexuels et /ou économico-affectifs. Ne faites pas semblant de ne pas le voir. Oui cette publicité est sexiste, oui ce site est tenu par des maquereaux en costards, mais ne faites pas comme s’il s’agissait d’un « phénomène » apparu ex-nihilo. Cette publicité n’est que le reflet de notre société. Et il n’existe que parce qu’on refuse à ces jeunes femmes des conditions suffisamment décentes pour étudier."
(via Alda)
Un article à propos de l'UPR et, plus généralement, de la dépolitisation de la politique. C'est un peu long, mais très bon et bien structuré (ça se lit tout seul).
"Un bon dirigeant libéral possède donc deux qualités : le courage de prendre les mesures nécessaires d’appauvrissement des plus modestes et l’audace de donner de colossales sommes d’argent aux plus riches."
"L’UPR nous annonce que nous ne sommes pas en démocratie, certes, mais il faut y voir là une bonne nouvelle : Asselineau s’adresse à des non-citoyens, convaincus de leur impuissance politique. Et en nommant le mal, il nomme aussi le remède. Nous ne sommes pas en démocratie, non pas parce que la démocratie est une pratique compliquée, qui demande une remise en question permanente de la forme des institutions et des pratiques politiques, ni parce que le capitalisme est par essence antidémocratique, non, nous ne sommes pas en démocratie car de vilains maîtres nous en empêchent, et il suffirait de s’en débarrasser pour qu’un nouvel horizon s’offre à nous."
"Le message de l’UPR répond ainsi à un désir apocalyptique, un désir de « fin de cycle », le même désir de remise à plat des institutions et des rôles sociaux qui saisit les sociétés « entièrement saturées par l’idéologie et la morale bourgeoise », pour reprendre les mots d’Hannah Arendt, qui identifie dans Le système totalitaire une même pulsion nihiliste dans les sociétés d’avant la Première, puis la Seconde Guerre Mondiale.
Une pulsion qui part des contradictions et des hypocrisies de la domination bourgeoise, de sa prétention à la respectabilité qui cache la misère et les souffrances qu’elle provoque. Une pulsion qui part du constat désabusé de la rigidité des rapports et des rôles sociaux, qui amène à rêver d’une Apocalyse, c’est-à-dire d’une révélation et d’une remise à zéro des compteurs : le monde enfin révélé pour le mensonge qu’il est, nous créerions de nouveau une société meilleure, dans laquelle tout serait possible.
Ce désir apocalyptique se manifeste dans la culture populaire (dans la fascination pour l’apocalypse zombie) mais il se traduit également en politique, à des degrés et des modes d’expression divers."
"Pourtant, comme pour un Donald Trump qui promettait de « Make America Great Again », la proposition de changement d’Asselineau se situe dans un retour à un passé mythifié : c’est la France du Général de Gaulle, celle d’avant le plan Marshall et la construction européenne, que nous promet Asselineau. Outre les symboles dans la communication, l’énarque prend souvent l’image du Général pour justifier ses choix politiques"
"Les esprits chagrins remarqueront que cette France-là n’était pas non plus un modèle en terme de démocratie, avec ses sous-citoyens algériens, sa censure directe des médias par le gouvernement et sa milice politique non-officielle, le Service d’Action Civique, plus ou moins intégrée dans l’appareil d’état et qui commettait braquages, attentats et assassinats. Mais peu importe, car l’on y payait en francs français, et nous étions donc, pour Asselineau, dans une démocratie."
"Autre conséquence de ce rejet de la politique et de cette posture messianique : l’absence de démocratie interne à l’UPR. Car la démocratie interne, l’existence de différents courants, la confrontation des points de vue, n’est plus vu comme le signe de la bonne santé d’un parti politique, mais au contraire de sa déliquescence dans les petits calculs minables.
Là encore, cette tendance se retrouve ailleurs qu’à l’UPR : En Marche et la France Insoumise revendiquent d’être cette forme de « mouvements » qui, à l’inverse des vieux partis de l’ancien temps, laissent d’autant plus de liberté à leurs membres dans leurs modes de communication qu’ils n’ont que peu de poids décisionnel (ou, peut-être, qui assument juste leur absence de démocratie interne, par opposition aux partis à l’ancienne mode dont la pratique démocratique est souvent défaillante, ramenée à des jeux de chaises musicales et des élections souvent truquées)."
"Nous pourrions tirer les même leçons en observant les Gentils Virus d’Etienne Chouard, un autre groupe de militants très actifs sur Internet, qui utilisent les mêmes méthodes que l’UPR, mais pour défendre, en lieu et place de la sortie de l’Union Européenne, le remplacement de la Constitution par une autre « écrite par les gens eux-mêmes » (quoi que ça veuille dire en pratique), la fin des élections et l’avènement du tirage au sort en politique."
"Chez les Gentils Virus, la même idée qu’il s’agit d’affronter « la cause de toutes les causes » et que, tant que la Constitution n’aura pas été changée, il ne sert pas à grand-chose de faire de la politique ; la même attraction auprès des gens de gauche, la même proximité avec l’extrême-droite (Usul s’y était fait prendre avant de se rétracter). Mais, contrairement à l’UPR, les Gentils Virus portent dans leur nom leur condition de non-militant, leur unique rôle, leur unique objectif étant l’auto-réplication."
"En définitive, si les militants de l’UPR sont moqués et comparés à des Témoins de Jéhovah, c’est qu’ils en sont effectivement l’équivalent politique. Le plus triste, dans tout ça, c’est qu’ils sont nombreux à penser militer alors qu’ils ne sont, en réalité, que les VRPs bénévoles d’un énarque autocrate."
"Nous appelons tous les hébergeurs à rejeter cette pratique illicite et à se conformer au droit de l'Union européenne : à ne retenir aucune données de connexion concernant leurs utilisateurs pour une durée supérieure à 14 jours."
Parfait ! :)
Intéressant mais très incomplet, imprécis voire erroné :(
"Il a été décidé à une époque [...] la ville abritant l'Observatoire Royale de Greenwich, réputé [pour] la précision de ses travaux" : en réalité ce n'est pas pour la précision de ses travaux que Greenwich est devenu une référence internationale.
La marine britannique est puissante à cette époque (on est en 1850, elle l'est depuis 1805 et la bataille de Trafalgar et restera la première puissance maritime, loin devant les autres, jusqu'à la première guerre mondiale). Je la fais courte, mais la ville de Greenwich a une histoire royale (c'est la ville où est née Élisabeth 1ere), ferroviaire et maritime très importante et c'est plutôt naturellement que les compagnies ferroviaires et maritimes britanniques utilisent le "temps de Greenwich" pour se coordonner. En 1880, en se basant sur la coutume, c'est le temps de Greenwich qui est adopté sur toute l'île, et en 1884 l'International Meridian Conference, qui se tient à Washington, se penche sur le sujet de l'établissement d'un méridien et d'un temps de référence. Le Royaume-Uni s'impose rapidement comme une référence déjà établie, et comme c'est sa marine qui se charge de l'immense majorité du commerce international, le méridien et l'heure de Greenwich s'imposent presque immédiatement à tout le monde.
Pour UTC, il s'agit d'une des versions de ce qu'on appelle le "temps universel", basé sur le TAI (temps atomique international) qui lui ne se modifie pas. Une autre version du temps universel s'appelle UT1 et se base sur la rotation de la Terre. C'est UT1 qu'on utilise lorsqu'on veut un temps terrestre très précis, sa précision étant de l'ordre d'une vingtaine de microsecondes. En revanche, nos satellites utilisent en général le TAI. On introduit une seconde intercalaire dans UTC lorsque la différence entre UTC et UT1 est supérieure à 1 seconde. Le TAI est aujourd'hui en avance de 37 secondes par rapport à UTC.
Là où il y a une erreur, c'est que c'est le TAI qui est mesuré grâce à des "horloges atomiques". UTC, lui, est basé sur l'observation des astres, en particulier les quasars (dont le nom signifie "quasi-stellar radiosource", c'est pas pour des prunes).
Un texte assez court d'un médecin à propos de l'esthétique des corps. Et il en voit passer, des personnes.
(via sebsauvage)
Quand on cherche "Le Dîner de Cons" sur Netflix, il propose "Emmanuel Macron : Les coulisses d'une victoire".
J'en peux plus, je vais me pisser dessus de rire XD
Alors oui, il s'est évadé, c'est soit disant pas bien, tout ça tout ça.
Mais est-ce qu'un détenu ne devrait pas avoir le droit de voir sa famille régulièrement et, en particulier pour ce genre d'occasions ? Est-ce qu'une famille qu'on aime n'est pas un bon moyen d'éviter une récidive ?
T'façon j'aime pas les prisons, on devrait en avoir qu'une seule grand max pour l'ensemble de la population, avec genre 10 places dedans, pour les cas où vraiment on ne peut rien faire, et même ça je doute que ça soit fondamentalement utile.
(via S.)
+1
L'obligation d'utiliser PowerPoint est une plaie. D'autres moyens de synthétiser les idées et de faire passer l'information existent. Pour le coup, c'est un des bons apports du management visuel par exemple.
"Le complexe de l’avant-garde affaiblit jusqu’aux plus libertaires. Ne le reconnaît-on pas dans certains espaces « autogérés » bardés de codes endogamiques qui font fuir le commun des mortels ? Dans les cortèges de tête qui partent en fromage sans se soucier de la « masse », taxée de moutonnière ? Ou chez certains totos qui se complaisent dans un dialogue privé avec les flics, avec ses rituels de baston dont l’horizon politique semble parfois se borner à scander sans fin « Libérez nos camarades » ? Dire cela, ce n’est pas renoncer à l’occupation de maisons vides, aux expérimentations sociales, aux grèves et aux manifs sauvages. C’est sortir du ghetto et généraliser l’esprit commun. Notre-Dame-des-Landes et le Val de Suze sont des exemples de luttes où l’apesanteur des avant-gardes donneuses de leçons n’a pas sa place. Partout où le mensonge dominant a pu être substantiellement ébranlé, c’est parce que les idées se sont frottées à des pratiques, à la réalité d’un territoire – quartiers, campagnes, boîtes, places publiques. Alors chacun prend conscience de n’être qu’une partie d’un tout commun. Malgré les divergences, et grâce au respect de ces différences, le mouvement devient plus fort."
(via Riff)
Même technique qu'au Vietnam : dans le doute, on tue, on se posera des questions après.
Elle a vachement le goût de sang, cette "libération"...
Ah oui sympa...
Déjà que bon, j'aurai pas choisi Ryanair pour voyager, mais là c'est même pas la peine.
Le low cost se fait au détriment de la qualité des produits... et des conditions de travail des personnes salariées.
"on constate qu’ils n’en ont absolument rien à branler des œuvres, devant lesquelles ils passent à toute vitesse, sans trop savoir si cet extincteur est là pour des raisons de sécurité ou artistiques"
"Et comme il n’y a pas de catégorisation par le talent ou les compétences, et qu’il fallait quand même une grille, on a inventé le concept de cote. Le gars est côté, alors ses trucs valent chers. Le gars est inconnu, il fait exactement la même chose, mais non c’est pas bon"
C'est ce qu'on appelle l'art subventionné, reconnu par le Ministère, qui dit que, ça, c'est de la Culture, oui Môssieur.
"Visiblement, la fameuse cote se définirait beaucoup en fonction de la personnalité de l’artiste, et de sa capacité à se vendre. De son story-telling, quoi: si c’est un héroïnomane new-yorkais ou dissident au régime chinois, c’est mieux."
La meilleure œuvre d'art comptant pour rien étant Macron : la vieille même merde dont on a l'habitude, mais recyclé façon jeune cadre dynamique et souriant, avec un story-telling digne de la plus belle époque de propagande, le tout subventionné par Gattaz-trophe, et certifié par la "grande" finance.
"Les gars dessinent archi-mal des trucs archi-nazes, mais ils s’en tapent, ils savent qu’il y aura toujours des boloss pour trouver ça « hyper fort ». Franchement, ils auraient tort de se priver. Nulle part ailleurs on ne peut se faire autant d’oseille en bossant si peu."
N'allez pas croire que c'est de l'argent facile : il faut le certificat de naissance qui va bien, quand même, faut pas déconner. On ne devient pas "artiste contemporain", on le naît.
"Et après s’être extasié sur un bidet rempli de canettes de Pepsi, [...] ils te balancent l’argument massue: faut se faire expliquer."
Oubliez donc l'art qui parle aux tripes, qui éveille émotions et qui n'a d'existence et de sens que par les yeux de la personne qui l'observe : l'art comptant pour rien a une vérité et une seule, qui se doit d'être expliquée. Remarquez que, sans ça, ça n'aurait jamais eu l'aval du Ministère, faut pas déconner.
"Bon, après tout, si ils ne savent pas quoi foutre de leur oseille, et qu’ils s’emmerdent au point de s’extasier devant un chien en paille au prix d’une Mercedes, tant pis pour eux."
Une tête = une pique.