Intéressant mais très incomplet, imprécis voire erroné :(
"Il a été décidé à une époque [...] la ville abritant l'Observatoire Royale de Greenwich, réputé [pour] la précision de ses travaux" : en réalité ce n'est pas pour la précision de ses travaux que Greenwich est devenu une référence internationale.
La marine britannique est puissante à cette époque (on est en 1850, elle l'est depuis 1805 et la bataille de Trafalgar et restera la première puissance maritime, loin devant les autres, jusqu'à la première guerre mondiale). Je la fais courte, mais la ville de Greenwich a une histoire royale (c'est la ville où est née Élisabeth 1ere), ferroviaire et maritime très importante et c'est plutôt naturellement que les compagnies ferroviaires et maritimes britanniques utilisent le "temps de Greenwich" pour se coordonner. En 1880, en se basant sur la coutume, c'est le temps de Greenwich qui est adopté sur toute l'île, et en 1884 l'International Meridian Conference, qui se tient à Washington, se penche sur le sujet de l'établissement d'un méridien et d'un temps de référence. Le Royaume-Uni s'impose rapidement comme une référence déjà établie, et comme c'est sa marine qui se charge de l'immense majorité du commerce international, le méridien et l'heure de Greenwich s'imposent presque immédiatement à tout le monde.
Pour UTC, il s'agit d'une des versions de ce qu'on appelle le "temps universel", basé sur le TAI (temps atomique international) qui lui ne se modifie pas. Une autre version du temps universel s'appelle UT1 et se base sur la rotation de la Terre. C'est UT1 qu'on utilise lorsqu'on veut un temps terrestre très précis, sa précision étant de l'ordre d'une vingtaine de microsecondes. En revanche, nos satellites utilisent en général le TAI. On introduit une seconde intercalaire dans UTC lorsque la différence entre UTC et UT1 est supérieure à 1 seconde. Le TAI est aujourd'hui en avance de 37 secondes par rapport à UTC.
Là où il y a une erreur, c'est que c'est le TAI qui est mesuré grâce à des "horloges atomiques". UTC, lui, est basé sur l'observation des astres, en particulier les quasars (dont le nom signifie "quasi-stellar radiosource", c'est pas pour des prunes).