Un sujet qui pourrait totalement aller dans la série "crétin de cerveau" ou comment un phénomène social peut pousser des gens à perdre toute notion de danger et... bouffer de la lessive.
Ça a un côté terrifiant quelque part, parce que les personnes intoxiquées bah... elles SAVENT que bouffer de la lessive c'est dangereux. Mais à un moment donné, ça devient acceptable pour elles.
Et je ne suis pas sûr qu'on soit facilement à l'abri de ça.
Intéressant.
(je suspends mon jugement, j'ai pas assez d'éléments sous la main pour avoir une image globale, mais j'estime a priori que c'est cool quand des personnes s'intéressent à leur santé, leur corps et veulent se le réapproprier)
Je note donc un passage qui soulève globalement la question :
"Peut-être que, plus que le geste lui-même, c’est le symbole qu’il renvoie qui coince et qui fait pour certains regarder avec mépris les femmes qui se demandent si elles peuvent retirer leur stérilet seules voire ont l’outrecuidance de choisir de le faire.
«Quand une femme enlève son DIU seule pour changer de contraception ou avoir un enfant, elle reprend du pouvoir face à l’assujettissement social et médical; c’est ça qui terrifie la société et le masculin en particulier», analyse Maï Le Dû, qui est également docteure en sociologie."
(via Clo)
Y a pas à dire, les racistes, c'est cohérent de ouf.
XD
(via Flouf)
Du coup j'ai pas la même analyse, mais ça se tient.
Globalement, ce "ouvrez les guillemets" s'adresse particulièrement aux hommes cis hétéro, c'est un angle d'attaque assumé. La cible, ce sont les arguments masculinistes, qui sont retournés ; ça s'adresse aux mascus qui s'ignorent. Les intervenant⋅e⋅s sont là pour ridiculiser ces arguments justement, et Usul est là pour retourner les derniers qui pourraient encore vaguement tenir la route, la parole de "l'homme cis hétéro" et ses intérêts supposés.
Tout le long c'est une histoire de démonter les arguments des mascus.
Mais j'ai pas compris qu'il était question de faire plaisir aux mecs, au contraire en fait. Il est question de (re)penser les échanges en dehors des normes imposées par le patriarcat.
Après, les invité⋅e⋅s sont top aussi.
Pas de Justice, pas de Paix.
"Malgré cela, on peut percevoir un grand malaise, celui d’une comédie franchouillarde dont les ressorts s’appuient sur la douleur des victimes pour glousser de ces « mecs de quartier » qui sont « trop drôles avec leur manière de parler »."
"Au fond ce qu’on reproche aux accusés c’est de ne pas avoir vécu ces cinq jours comme un moment exceptionnel, de ne pas avoir suivi le rythme frénétique de la France angoissée, d’avoir continué à vivre de leur commerce de drogue, de squat, sans « se poser de questions »."
"« Madame ça fait 27 mois que je suis à l’isolement, j’ai pas vu une promenade depuis 2016, mon cerveau me fait défaut ». Il lui arrive aussi de confondre ce qu’il a appris par la télévision depuis sa cellule et ce dont il avait connaissance au moment des faits, confusion que personne n’ose vraiment remettre en cause."
"Jawad Bendaoud, c’est un briseur d’audience, il la sait intégralement à charge mais refuse de se laisser dépeindre par ceux qui ne le comprennent pas. On l’a déjà assez lynché à la télé, il ne laisse donc rien passer, coupe la parole quand il considère qu’on raconte n’importe quoi sur son compte et se moque bien de la mise en scène du tribunal. La cour est prévenue : « Vous ne m’im-pres-sion-nez pas ! ». Lorsque son avocat lui demande de se taire il s’exclame : « Mais Xavier, il faut qu’ils comprennent ! »."
"Quand il accueille ses locataires clandestins, il a déjà consommé 7 grammes de cocaïne transformés en crack. Il parle de la drogue comme d’un moyen d’oublier, de se détendre. Il veut que l’audience comprenne ce que c’est que de prendre de la drogue. Il veut que l’audience se plonge dans l’état dans lequel il était quand il a accueilli Hasna ait Boulacen, Abdel Hamid Abaaoud et Chakib Akrouh : « Parce que y’a pas de consommateur ici ? [...]"
"« Après ça je rentre chez moi, j’ai mangé mon sandwich poulet Boursin, allumé Netflix invité un pote à moi qui est pas venu. Faudrait que ce soit de la glace dans mon sang pour faire ça en sachant que j’ai des terro chez moi. »"
"Jawad Bendaoud prend beaucoup de place, mais c’est aussi que le déséquilibre est grand, entre son récit et celui auquel il fait face. Son avocat rappellera un autre aspect de ce déséquilibre, « nous sommes quatre avocats en défense, vous êtes 80, et il y a cette vitre entre moi et mon client. Je n’ai pas envie en plus, d’avoir à monter sur ce banc pour lui parler. Je demande à ce qu’on baisse la vitre du box de 20 centimètres pour qu’on puisse se parler à auteur d’homme ». Ce qui est considéré comme une faveur lui sera accordé, à condition que Jawad ne joue pas au con."
"A l’audience : « vous vous posez pas plus de questions sur ceux que vous hébergez ? »
Jawad Bendaoud : « Mais monsieur, c’est comme si vous, vous étiez en galère, on m’appelle on me dit ’ouais y’a un avocat il s’est embrouillé avec sa femme, nin nin nin, il a besoin d’un logement’. Je vous demande pas si vous allez tuer votre femme dans les deux jours suivants. C’est comme dans toutes les cités de France, la curiosité est un vilain défaut ».""Quand on lui demande s’il aurait « prévenu la police si [il avait] su que les locataires du squat étaient des terroristes ? », il répond « je lui aurais envoyé un coup dans sa gueule à Hasna pour lui dire de dégager car tout ça, ça ramène les flics »."
"Finalement, le discours de celui qu’on nous a présenté comme un illuminé, est cohérent."
"« Toi, toi et toi (en désignant les avocats de la partie civile), « c’est mort de chez mort, vous oubliez tout de suite de me poser des questions, je vous ai vu m’insulter à la télévision. Je veux mon droit au silence ». Le silence, il ne peut pourtant pas le garder. Là dessus aussi, on se moque « Vous avez dit droit au silence alors respectez le ! ». Mais comme il ne supporte pas les insinuations derrière les questions, il continue."
" « Je viens de passer 14 mois sans sortir de ma cellule. À ma place, il y a plein de gens qui se seraient coupé les testicules et qui les auraient mis dans une barquette. Vas-y prends, c’est mes testicules ! » « Je suis fini, madame, ma vie elle est finie, quoi que je fasse. Que je sorte ou pas, qui voudra m’embaucher ? Si je veux rouvrir un point de vente de cocaïne qui me fera confiance ? »
Rires dans la salle."
Au final, ce procès démontre parfaitement ce qu'est la justice de classe. Lorsqu'un des avocats des parties civiles dit que "on est face à des jeunes qui ne veulent pas comprendre, qui ne se posent pas de questions", on s'aperçoit très vite que c'est en réalité la justice qui ne s'en pose pas, des questions, que c'est la justice qui ne veut pas comprendre la réalité des personnes qu'elle juge. On attendra la suite du procès, mais il y a peu à parier que les audiences changent quoi que ce soit au verdict : "Jawad" est déjà condamné, il l'a en réalité été dès sa naissance, et il paiera pour ne pas avoir vécu comme "tout bon citoyen" et s'être inquiété comme "tout bon citoyen" l'aurait fait ; et il n'a pas été un "bon citoyen" parce qu'il n'avait rien à y gagner à cette vie là, parce qu'en réalité on ne la lui permettait pas, cette vie là.
Et tout le monde rigole dans la salle, comme on rigole dans un zoo en regardant un animal, qui n'a pas eu le choix, faire des conneries et des grimaces. Rire d'un mec à la ramasse pour oublier le massacre perpétré par des mecs recrutés et/ou entraînés dans un pays qu'on a participé à foutre en ruines. C'est tellement plus facile de se foutre de sa gueule sans se poser de questions et en permettant à un état policier de s'installer tranquillement, au nom de la sécurité, et en préparant toutes les armes nécessaires aux fachos.
Ouais, c'est sûr, c'est follement drôle...
""C'est un produit de luxe, comme le vrai coca" : de cette phrase, "Le Parisien" a choisi de faire un intertitre. Choix compréhensible, tellement compréhensible, et qui trahit, sans qu'il soit besoin de commentaire, l'infranchissable fossé entre ceux qui parlent ici, et ceux qui recueillent cette parole."
J'aime beaucoup une phrase du début : "Trois jours plus tard, certains journalistes se souvenant qu'ils sont journalistes, prennent le temps de réfléchir au phénomène". Il aurait été de bon ton qu'iels le fassent avant. Mais bon, je suppose qu'il faut déjà se réjouir qu'iels le fassent tout court ?
Wait, what ?! Ôo
Je pose ça là aussi, puisque beaucoup de personnes semblent perdues...
Une vidéo salutaire pour tou⋅te⋅s les "on-peut-plus-rire-comme-avant" (qui vous explique pourquoi c'est tant mieux et dans quelle société ces blagues seraient bienvenue) (donc battez vous pour cette société, du coup :p)
(par contre le "Usul" en premier dans le générique, c'était obligé ? ^^)
"Nos héros ne sont que des êtres humains avec des défauts", "il faut arrêter de croire au saveur, il faut croire en nous".
Une bonne chronique. Plus je réfléchis à cet épisode, plus je le trouve excellent. Il mériterait même d'être le 3ème sur la liste de mes films Star Wars préférés (derrière L'Empire contre-attaque et Un nouvel espoir).
Une belle histoire au final.
Ça fait plaisir de voir que les mentalités évoluent quand même, malgré la réaction qui se fait de plus en plus visible et violente (chose normale lorsque les conservateurs perdent du terrain, mais qui n'en est pas moins inacceptable).
Mh.
"Ah vraiment, il y a de quoi perdre foi en l'Humanité", etc.
Mouais.
Qui sont ces gens ? Pourquoi est-ce que ça se passe comme ça ?
Ça se passe dans le département de la Loire, et plus précisément dans le canton de Saint-Chamond (le découpage en canton est ici pertinent vu qu'il s'agit d'un commerce de proximité). Ce canton est assez pauvre, avec un taux de pauvreté (celui de 60%, retenu par l'INSEE) de plus de 17%, soit 4% de plus que la moyenne nationale. C'est donc un territoire très pauvre.
Sur les vidéos on sent bien d'ailleurs qu'on n'a pas affaire à des bourgeois, dans les expressions et le registre de langue utilisé, c'est assez évident.
La réalité c'est qu'autour de ce magasin, c'est plus d'une personne sur 6 qui vit sous le seuil de pauvreté relatif de 60%. C'est beaucoup. C'est presque autant que dans ma ville.
Alors oui, pour cette population, dont vous n'êtes sans doute pas d'ailleurs, voir le Nutella passer de presque 6€ le pot de 950g à moins de 1,5€, c'est une aubaine inimaginable, une occasion unique. Quand on mange du "Premier prix" à tous les repas, qu'on se nourrit des fonds de tiroirs des industriels tous les jours, bah voir un produit de luxe (car le Nutella est un luxe) à un prix où on peut se le payer, bah oui, ça a de quoi faire perdre un peu le sens commun.
Se moquer de ces personnes, c'est du mépris de classe. C'est refuser de voir et de comprendre quelle est la situation de ces personnes, pourquoi elles en arrivent là.
Oui, bien sûr que c'est ridicule de se foutre sur la gueule pour de la pâte à tartiner qui donne le cancer et qui rend "addict" (d'ailleurs ce dernier point n'est pas sans lien avec la situation). Mais ce qui est déplorable c'est bien qu'on puisse accepter qu'on laisse des personnes dans une situation qui les rend à ce point vulnérables, aliénées, consuméristes.
Qu'est-ce que ça apporte, de se foutre de leurs gueules ? De penser que ce sont des animaux ? De les mépriser au point qu'on estime qu'iels ne font que tout juste partie de l'Humanité ?
Est-ce que c'est comme ça qu'on s'unit ? C'est ça la fraternité qui est censé nous faire comprendre les problèmes des autres ? C'est ça, l'empathie ? C'est ça que notre classe sociale nous a apporté sous le nom "d'esprit critique" ?
Peut-être qu'au final, ce qui fait du bien à ces personnes c'est de manger du Nutella, et ce qui nous fait le même bien c'est de se foutre de leurs gueules ?
En quoi est-ce qu'on est différents, au final, alors ?
Et les bourgeois, les riches, les puissants, les capitalistes, ce qui leur fait du bien, c'est de nous voir nous moquer les uns les autres de situations qu'ils ont créé et dont ils profitent. Tant qu'on le fera, ils n'auront rien à craindre. Ah, ça, c'est sûr qu'on est bien supérieur à des bouffeurs de Nutella, hein ?
(Source : INSEE, principaux indicateurs sur le revenu et la pauvreté 2014 : https://insee.fr/fr/statistiques/3126432)
Envie d'ouvrir un commerce de proximité dans le "Grand Paris" ?
Ce site vous permet d'avoir des informations statistiques sur l'emplacement où vous souhaitez ouvrir votre commerce : population dans la zone, ancrage des habitant⋅e⋅s, CSP des ménages, tranches d'âge, estimation des revenus des ménages, etc. mais aussi combien il y a d'entreprises concurrentes dans la zone, etc.
Ça se base sur les données disponibles publiquement, de l'INSEE entre autres. Cela permet de mettre en adéquation la réalité (statistique) d'un territoire avec les biens et services proposés par un commerce.
Et bien sûr, le commerce que vous allez ouvrir, c'est une SCOP, hein ? ;)
(Déclaration de conflit d'intérêt : famille)
81, bim ! (option procrastination)
(mais j'me soigne ^^)
Hop ! Pas de pub pour les médicaments comprenant de la pseudoéphédrine : Actifed, Dolirhume, Fervex, Humex, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume, Rhinureflex et Rhumagrip sont concernés.
Je vous copie au passage le rappel que l'ANSM faisait en 2012 sur le sujet de ces médicaments :
"L’agence souhaite réitérer ces recommandations concernant ces spécialités administrées par voie orale et nasale :
respecter la posologie maximale journalière et une durée maximale de traitement de 5 jours
ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 15 ans mais aussi en cas d’hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée, d’antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de facteurs de risque susceptibles d’en favoriser la survenue, d’insuffisance coronarienne sévère ou d’antécédents de convulsion.
ne pas associer entre eux deux de ces médicaments (même administrés par des voies différentes) du fait de la dangerosité potentielle d’une telle association et de son inutilité."
Privilégiez les "bonnes vieilles méthodes", qui sont en général tout aussi efficaces et bien moins risquées.
Il paraît que notre bureau reflète notre esprit. Bon, là je serai tenté de dire que c'est une vérité, mais je connais trop de gens avec une tête bien pleine et un bureau impeccable pour en faire une généralité ^^
Quoi qu'il en soit, le mec dit qu'il travaille alors qu'il a un bureau vide, qu'il est juste au téléphone avec une pauvre casquette sur la tête. Il est standardiste en fait, pas président.
Ah, et sinon, il est assis sur une seule fesse, mais on n'est plus à ça près.
Comment peut-on rater sa communication à ce point, sérieux ? Il a vraiment viré toutes les personnes compétentes à la maison blanche ou il leur a juste retiré tout pouvoir de décision ?
Enfin bref, s'il fallait une preuve de plus qu'on pouvait faire pire que Bush Junior, la voilà.
(via S.)
Ah bah ouais, comme par hasard !
(une petite astuce pour détecter les complots qui se fondent sur rien, un petit "trigger" en plus)