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Au chevet des rivières

Thu, 22 Feb 2024 15:13:20 +0100 - (source)

Controverses sociotechniques des politiques réparatrices

La crise écologique n'est plus aujourd'hui en débat. À la crise climatique, s'ajoute celle aussi inquiétante de l'effondrement de la biodiversité, mise en avant par le GIEC au fil de ses rapports. Quand il n'est plus le temps de prévenir, il faut bien se mettre à guérir. Encore faudrait-il savoir comment s'y prendre.

Si l'on veut comprendre la nature, peut-être faudrait-t-il prendre le temps de l'écouter ? - Image : Marie Lusson

Le premier mars 2019 et à l'appel de 70 pays, l'assemblée générale des Nations Unies proclame 2021 - 2030 décennie pour la restauration des écosystèmes. En effet, rétablir 15% des milieux terrestres, tout en stoppant l'artificialisation, pourrait éviter jusqu'à 60% d'extinctions d'espèces attendues et contribuer à hauteur de 30% aux objectifs climatiques de 2030. La résolution prend acte des précédents traités sur la question et met la barre tout en haut, avec pour objectif un milliard d'hectares de terres dégradées à restaurer, soit une superficie supérieure à la Chine. La France est entrée dans la danse avec la loi Climat Résilience promulgué en 2021. Avec seulement 20% de ses habitats naturels jugés dans un état de conservation « favorables » et moins de 10% des milieux humides ou aquatiques en bon état, il était temps qu'elle s'y mettre.

Mais si l'humain a fait ses preuves en termes de destruction, la science de la restauration du vivant est à peine naissante. Par tâtonnements, elle cherche encore à trouver son chemin. Plongée dans ses problématiques et ses questionnements, avec en toile de fond la question des rivières. Des écosystèmes complexes, source de vie depuis la nuit des temps.

Les mondes disparus

La Durance avait autrefois la réputation de « fléau » de la Provence, connue pour ses crues dévastatrices et son flux irrégulier. Ce caractère capricieux la préserve longtemps d'aménagements humains,...


Trois scénarios pour la guerre en Ukraine en 2024

Wed, 21 Feb 2024 18:37:19 +0100 - (source)

La Russie ou l’Ukraine peuvent-elles s’effondrer ? Trump changerait-il la donne ?

« 2024 ressemblera à 2023. L’hypothèse la plus probable est la fixation du front et une remontée en puissance des deux adversaires pour des offensives importantes en 2025, prédit Michel Goya, ancien militaire et analyste des conflits. Aucun des deux adversaires n’a la capacité de rompre le front de manière décisive. » Un avis partagé par Stéphane Audrand qui décrypte aussi cette guerre.

L'un des memes produits par l'Ukraine - Copie d'écran

Et si la Russie, empêtrée dans une guerre qu’elle espérait courte, s’effondrait ? Qui sait, la population pourrait se lasser des départs sur un front lointain ? Pour Michel Goya, rien de tel en perspective. « La situation sur le front n’est pas assez critique pour provoquer une révolution. La société russe est peu impliquée dans la guerre, la mobilisation se fait surtout dans les provinces périphériques, pas à Moscou ni à Saint-Pétersbourg. Ce n’est pas une guerre totale côté russe. Ils peuvent continuer longtemps à ce rythme. » D’autant que le président russe prend soin d’arroser financièrement les personnes sensibles qui pourraient s’opposer et de réprimer brutalement l’opposition.

Une révolution de palais est-elle possible ? Difficile de le savoir. Quant à la santé de Poutine, le secret est bien gardé. Et rien ne prouve que le successeur de Vladimir Poutine serait moins belliqueux.

L’effondrement pourrait-il être économique ? « Il y a débat sur l’efficacité réelle des sanctions, explique Stéphane Audrand, historien et consultant indépendant spécialiste du commerce des armes. Je fais partie des pessimistes qui pense que l’économie russe ne s’en sort pas si mal. Les relations commerciales avec la Chine et d’autres partenaires compensent en partie les sanctions. »

De fait, les images de contestation que l’on peut voir sur les réseaux sociaux portent plus sur les conditions de la guerre, le manque de moyens, que sur la guerre elle-même.

Et l’Ukraine ? La population...


GL-307 : la grenade qui fait du bruit, au propre comme au défiguré

Sat, 17 Feb 2024 17:40:04 +0100 - (source)

That's da sound of da police

Nos confrères de Politis révèlent la nature des nouvelles « grenades à effet sonore » dont les forces de l'ordre seront bientôt dotées.

GL-307 - Copie d'écran

Dans un article du 15 février 2024, nos excellents confrères de Politis donnaient des détails sur les nouveaux équipements que les forces de l'ordre seraient amenées bientôt à balancer aux pieds — ou dans la poire, c'est selon — des manifestants, récalcitrants ou non.

Notamment, Politis évoquait une grenade du fabricant brésilien Condor, la GL-307, une grenade à laquelle les fabricants et les pandores, dans leur jargon, accolent le qualificatif mignon-tout-plein « à effet sonore ». C'est sympa, les effets sonores, ça nous fait penser à Star Wars en THX ou à un mix de Cut Killer, non ?

Politis nous explique d'ailleurs que « selon la documentation de Condor, à une distance de 2 mètres, l’intensité de la grenade de maintien de l’ordre atteint 175 dB ». Ça doit être vachement sympa, comme effet sonore, assurément.

Mais alors, c'est quoi une grenade à « effet sonore » ? Et 175 dB, on imagine que c'est sans doute pas mal beaucoup, mais beaucoup combien ? Difficile en effet de se le représenter.

Grenade à effet sonore ?

Le son, ce sont des déplacements d'air qui vont provoquer des variations de pression sur un certains nombre de récepteurs mécaniques situés dans nos esgourdes. Le principe d'une grenade à effet sonore c'est, basiquement, de déplacer une grande quantité d'air quasiment instantanément. Un pétard, quoi. Mais un pétard vénère. En fait, quelques grammes d'un explosif puissant, ça donne un bon...


Occupations bruxelloises

Tue, 13 Feb 2024 18:27:00 +0100 - (source)

D'une conférence sur le logiciel libre aux luttes des sans-papiers, itinéraire iconoclaste dans la capitale belge.

Les frontières sont souvent bien illusoires. Nos voisins européens vivent les mêmes crises que nous, y réagissent parfois différemment. Plongées dans le Bruxelles des occupations pour creuser les questions et les réponses belges aux crises du logement et des sans-papiers.

Les voies de la mobilisation sont impénétrables, un week-end de détente en Belgique peut se transformer en manifestation contre la précarité. - © Reflets

Les 3 et 4 février se tenait à Bruxelles, la conférence FosDem, une des plus grandes conférences européennes sur le logiciel libre. S'y rassemblaient des myriades de programmeurs et geeks en tout genre, évoluant entre ateliers éclairs de 30 minutes, « develloper rooms » toujours complètes et conférences plénières aux sujets cryptiques. L'avenir des logiciels libre était débattu, mais également l'adoption par une sombre librairie méconnue du dernier standard en vogue dans la communauté. La conférence se tenait à l'ULB, l'Université libre de Belgique.

Le samedi soir, une des soirées quasi officieuse de l'évènement, la « ByNight », était hébergée par le hackerspace Bruxellois, le HSBXL, uu troisième étage d'un ancien bâtiment industriel abandonné. Un lieu loué à une entreprise spécialisée, sous-louant ces ruines à des associations et permettant ainsi aux propriétaires d'éviter de payer la taxe sur les bâtiments inoccupés, fort chère en Belgique. Mais une occupation temporaire, le bâtiment devant être détruit prochainement.

Ici, le discours de la conférence est appuyée par ce grand écran bleu, la dernière mise à jour du conférencier n'étant pas compatible avec le rétroprojecteur. - © Reflets
Ici, le discours de la conférence est appuyée par ce grand écran bleu, la dernière mise à jour du conférencier n'étant pas compatible avec le rétroprojecteur. - Reflets

Une soirée « ByNight » en forme d'adieu, le HSBXL devant déménager dans les semaines qui viennent. - © Reflets
Une soirée « ByNight » en forme d'adieu, le HSBXL devant déménager dans les semaines qui viennent. - Reflets

Ces grands évènements, sponsorisés par les fleurons de l'industrie informatique, sont de ce...


Vous n'avez aucun contrôle sur vos vies

Fri, 09 Feb 2024 10:36:14 +0100 - (source)

La preuve par les agriculteurs

Ils ont manifesté, bloqué des autoroutes, brûlé deux ou trois trucs avant de rentrer chez eux, pensant naïvement avoir obtenu quelque chose. Les agriculteurs, pas plus que les autres citoyens n'ont le moindre contrôle sur leurs vies. Et cela fait des décennies que cela dure. Explications.

Le pouvoir du monde de la finance est très sous-évalué - © Reflets

Les citoyens ont commencé à réellement comprendre qu'ils n'avaient que peu de contrôle sur leurs propres existences avec la crise des « subprimes » en 2008 et celle de la dette souveraine qui a commencé en 2010. Tout le monde ou presque a alors pris conscience (avant de l'oublier à nouveau ?) que nos vies étaient désormais à la merci de quelques financiers en costume prenant des décisions (pas toujours intelligentes) en haut de tours vitrées et qui nous regardent comme on observe des insectes accrochés avec une épingle dans une vitrine. Il dictent les lois avec l'aide de grands cabinets de consulting , des textes qu'ils seront souvent les seuls à savoir utiliser pour mettre en place une politique de prédation totale au détriment, évidemment, du plus grand nombre.

Pressés jusqu'à ce qu'il ne leur reste plus rien, les citoyens courent comme des lapins aveuglés par des phares. De temps en temps, quand il n'en peuvent vraiment plus, ils descendent dans la rue et espèrent que les dirigeants qu'ils ont élus et qui sont donc à leur service, simples dépositaires du pouvoir du peuple, vont répondre à leurs demandes.

C'est le cas récemment des agriculteurs. Ils ne parlaient pas d'une seule voix puisqu'il y avait là des petits producteurs et des dirigeants de méga consortiums qui pensent faire la pluie et le beau temps.

Ont-ils obtenu ce qu'ils voulaient ? Oui et non. Certains, parmi eux, pensent que les choses vont se...


Parcoursup : le ministère ne répond plus

Mon, 05 Feb 2024 16:47:39 +0100 - (source)

Le ministère de l'éducation nationale refuse de rendre public le code source de Parcoursup

C'est une sacrée pépite que l'on peut trouver dans la « Lettre d'information juridique n°228 » du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques (et des établissements privés sous contrat).

OSS 117 - Rio ne répond plus - Copie d'écran

Un savant mélange de dinguerie juridique et d'incompétence technique, aromatisé d'un soupçon de bureaucratie façon soviétique, lui même saupoudré d'une dose généreuse de mauvaise foi, que seules les administrations françaises sont capables de nous mitonner à la perfection.

Dans toute bonne démocratie qui se respecte, la transparence dans le fonctionnement des administrations devrait être la règle. Tout citoyen devrait être en droit d'obtenir les documents qu'il souhaite consulter auprès de l'administration de son choix, qu'il s'agisse des notes de frais d'un édile local ou d'une étude sur l'évolution de la population de pingouins dans les locaux du ministère de la Culture.

Le Code des relations entre le public et l'administration donne une définition plutôt large — et c'est heureux — des documents consultables, en résumé n'importe quel document «produit ou reçu» par une administration. Cela inclut «notamment les dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions, codes sources et décisions». Le code source des logiciels est donc inscrit dans la loi comme l'un des documents auquel tout un chacun est en droit de réclamer l'accès.

Il existe bien sûr des exceptions à ce principe. Certaines paraissent évidentes, par exemple lorsqu'il s'agit de protéger la vie privée, le secret médical ou le...


Vous avez dit « doléances » ?

Mon, 05 Feb 2024 10:40:50 +0100 - (source)

Dessous Choc #17

Dans un documentaire inédit « Les doléances » (diffusé le 8 février sur les antennes régionales de France 3 et disponible à partir du 9 février sur le site de France Télévisions) Hélène Desplanques s’intéresse à un véritable trésor enterré par le pouvoir.

Dans le sillage de la crise des Gilets jaunes, il y a tout juste cinq ans, Emmanuel Macron lançait un grand débat national, bientôt suivie par la décision, suggérée à l’origine par un collectif de maires ruraux, de recueillir les doléances des citoyens. Quelque 200.000 contributions (représentant pas moins de 20.000 cahiers) ont été rédigées par des français de tous milieux, enthousiastes de se prêter à un exercice démocratique hors du commun. Sauf que toute cette somme dort depuis dans les différents sites des archives départementales de l’hexagone.

Fabrice Dalongeville, initiateur de l’opération « mairie ouverte » créée avant même le grand débat, est le charismatique personnage fil-rouge de ce documentaire. Avec un optimisme à toute épreuve, l’édile d’une petite commune de l’Oise se bat pour que ces contributions puissent être enfin rendues publiques. La caméra d’Hélène Desplanques le suit dans une sorte de road trip citoyen de la Creuse, jusqu’en Meuse, en passant par la Gironde et même jusqu’à l’Assemblée nationale, à la rencontre d’hommes et de femmes (dont des anciens Gilets jaunes) qui avaient cru dans la parole présidentielle.

Ne nous y trompons cependant pas, le héros de ce film n’est pas cet élu particulièrement engagé, mais, comme l’explique Hélène Desplanques dans ce podcast, les doléances elles-mêmes, bien visibles à l’écran comme une sorte de refrain entêtant. Dans des graphies régulières ou hésitantes, chacune d’elles font état de réalités bien concrètes, souvent marquées par la détresse mais surtout par une dignité qui force l’admiration… La dignité de citoyens trahis qui n’ont, semble-t-il, pas dit leur dernier mot.

Deux "crieurs publics" qui apparaissent dans le documentaire - D.R.
Deux "crieurs publics" qui apparaissent dans le documentaire - D.R.


La programmation des projections du documentaire (suivies de débats) est à retrouver sur le site : lesdoleances.fr/


La vérité, le droit et le macronisme sont sur un bateau...

Fri, 26 Jan 2024 19:38:43 +0100 - (source)

Les deux premiers tombent à l'eau et se noient

Les délires sur le mode « faits alternatifs » et « post vérité » ne sont finalement pas réservés à Trump et ses adorateurs. La gestion de la crise des agriculteurs démontre que par peur d'une « Jacquerie », par veulerie, le gouvernement, piloté en sous-main par Emmanuel Macron est capable de s'assoir sur le droit et d'énoncer des mensonges plus gros que l'ego du président lui-même. C'est dire.

Arrestation de Farida le 16 juin 2020. Elle n'avait pas de tracteur, son coup de sang n'était pas légitime. - © Antoine Guibert

« En tant que ministre de l'intérieur, à la demande du président et du premier ministre, je les laisse faire », à expliqué Gérald Darmanin sur TF1. Il faut bien écouter le ministre et ne pas se focaliser immédiatement sur la suite de son discours. C'est à la demande d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal que le ministre de l'Intérieur impose aux forces de l'ordre de ne pas intervenir contre les agriculteurs en colère. L'exécutif décide donc désormais de manière complètement arbitraire qui peut manifester, mettre le feu, ravager des parkings de supermarchés, bloquer la circulation sur des centaines de kilomètres de routes sans risquer la moindre répercussion. Emmanuel Macron et Gabriel Atal ont demandé à Gérald Darmanin de les « laisser faire ».

Devant Gilles Bouleau, un journaliste de TF1 pourtant pas soupçonnable d'être à la solde de l'extrême-gauche mais totalement éberlué, le ministre a précisé ses propos. « Est-ce que les agriculteurs ont le droit de revendiquer ? Est-ce qu’ils souffrent ? Oui, ils souffrent et ils ont le droit de revendiquer. Est-ce qu’on doit les laisser faire sans envoyer les CRS ? Oui. Je les laisse faire ». Tout de même, relève Gilles Bouleau, les agriculteurs ont défoncé la grille de la préfecture de Bordeaux... « Est-ce que les agriculteurs s’en prennent aux policiers ou aux gendarmes ? Est-ce qu’ils mettent le feu aux bâtiments publics ? », explique le ministre de...


Et si l'on mesurait l'action économique d'Emmanuel Macron ?

Thu, 25 Jan 2024 15:02:55 +0100 - (source)

Globalement, son action est neutre

Réformer ! Tous les politiques n'ont que ce mot à la bouche. Comme s'ils ne pouvaient se contenter de gérer la copropriété « France » et tenter de la faire prospérer sur la base des acquis. Alors, toutes ces réformes libérales entreprises par Emmanuel Macron depuis 2017, qu'ont-elles donné ? Toute la casse sociale au service d'un supposé progrès économique, peut-on le mesurer ?

Les politiques sont toujours persuadés de faire mieux que leurs prédécesseurs sur le plan économique. Quitte à dépasser les bornes en termes de mensonges. - Copie d'écran

L'économie est tout sauf une science exacte. On est dans l'à peu près, les théories se tirant la bourre pour promettre de faire en sorte que tout baigne dans l'huile de noix de coco. Mais d'ailleurs, qu'est-ce que la réussite sur le plan économique ? Est-ce une progression de Produit intérieur brut (PIB) ? Où plutôt une amélioration des conditions de vie des habitants d'un pays ? Et encore, comment mesurer cette amélioration ? Par une hausse des salaires ? De l'épargne ? Par une meilleure couverture sociale ? Un enseignement de qualité et gratuit ? Une médecine de pointe accessible à tous ? Bref. S'il y a une certitude, c'est que c'est compliqué.

Tellement compliqué que les politiques, généralement assez mauvais dans ce domaine, n'ont la plupart du temps aucune idée des effets de bords provoqués par leurs décisions. Ils croient en leur réussite sur ce plan comme le charbonnier a la foi. C'est tout simplement irrationnel.

L'économie est une balance à plateaux multiples. Influer sur un des plateaux (les taux par exemple) en fait bouger un autre (l'investissement), mais aussi deux ou trois auxquels personne n'avait pensé. Et ces effets de bords peuvent varier dans le temps. Une action décidée dans l'environnement mondial des années 80 n'aura pas les mêmes effets que ceux liés à une décision du même type mais prise aujourd'hui...

Pour mesurer l'impact sur l'économie d'un président qui...


Amélie Oudéa-Castéra : un continuum de gros revenus ?

Tue, 23 Jan 2024 21:44:57 +0100 - (source)

Une véritable question d’éducation, sans aucun doute

Dans ses premiers discours lancés à l’attention des fonctionnaires de l’Éducation nationale la ministre n’a pas évoqué le problème des salaires qui sont plutôt faibles par rapport à la moyenne Européenne. Peut-elle seulement entrevoir ce genre de difficultés ?

La ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra - Copie d'écran - site du gouvernement

Les envolées lyriques prononcées en « Français-Linkedin » resteront à jamais la marque de la nouvelle ministre de l’éducation Amélie Oudéa-Castéra. Devant la représentation nationale, elle a ainsi déclamé : « le président de la république et le premier ministre m’ont confié un continuum de responsabilités aux synergies qui sont en effet nombreuses mais au cœur de ce continuum, il y a une ambition, le réarmement civique de notre jeunesse. Et un trésor : l'école. Je m'appuierai sur trois piliers. Restaurer l'exigence à travers le choc des savoirs impulsé par Gabriel Attal et réaffirmer l'autorité de nos professeurs. Renforcer l'attractivité des métiers en réinventant la formation initiale, en repensant la formation continue, en améliorant l'organisation des remplacements de courte durée, en revalorisant les carrières et les conditions de travail, des enseignants mais aussi des AESH ou des infirmières scolaires ».

Et dans ce grand projet politico-philosophique, pas un mot sur les salaires des profs. Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard…

Quitte à vouloir réenchanter le métier de professeur, un petit mot sur les salaires aurait pourtant été de bon ton. Car en effet un professeur gagne 2.000 euros bruts en début de carrière, soit environ 2.000 euros nets en y ajoutant les primes. Pas de quoi pavoiser puisque rapporté à une échelle commune, un professeur français gagne à peine plus de la moitié de ce que perçoit son homologue Allemand.

Selon le ...


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