Sur l'affaire du viol en réunion. Je suis d'accord avec tous les points relevés ici, et l'explication que j'avais commencé à donner sur Twitter s'y retrouve, en plus d'être complétée et élargie.

Il soulève au passage le problème de cette pensée répandue et empoisonnée que, lorsqu'on a été victime d'un acte criminel, le jugement est le commencement de la "réparation psychologique", de la "reconstruction" etc. Cette ligne, au delà d'un aspect scientifique plus que douteux, conduit à des abominations telles que l'IPJ, à l'omniprésence des "associations de victimes" qui réclament non pas Justice mais vengeance, et à des lois qui bafouent toujours un peu plus les droits fondamentaux en instillant dans "l'opinion publique" cette idée qu'il vaut mieux un innocent en prison qu'un coupable en liberté.

Cette phrase de l'article résume beaucoup de choses : "Donc quel sens aurait eu une peine de plusieurs années de prison ferme avec mandat de dépôt devant la cour, comme c’est la règle ? Pour le symbole ? Détruire des vies 13 ans après pour le symbole, c’est facile à souhaiter dans des communiqués enflammés, ce n’est pas aussi facile dans une salle de délibération quand on va les voir voler en éclat, ces vies. Fichue humanité de la justice."

Alors, oui, les faits sont horribles, évidemment. Mais toutes les réactions outrées que j'ai pu lire ne vont pas forcément aider les victimes, tout en proposant de faire fi de tout sens de la justice.

Il n'en reste pas moins que d'autres réactions, de type "les hommes restent des hommes et ont des besoins à satisfaire", "les femmes sont faites pour être violées", etc. restent abjectes.

Par contre, pour une meilleure Justice, il serait peut-être temps de motiver les jugements d'assises...

Voilà, vous pouvez taper.

Ouch. Attention, bien que l'article soit relativement soft pour un tel sujet, certains passages sont assez crus et peuvent choquer.