Un excellent article sur la ségrégation, interactif.
Une phrase extrêmement importante, de mon point de vue : "Alors c'est vrai, dans une situation de préjugés, il ne suffit pas de ne pas être sans préjugé pour changer les choses. Donc il faut prendre des mesures actives, pour renverser les choses."
C'est exactement pour cela qu'il est NÉCESSAIRE de militer, pour modifier la société. Car ne rien faire en dehors de soi (i.e. "supprimer un préjugé qu'on a") n'a AUCUNE influence sur la société. Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas raciste, pas sexiste, etc. que la société va aller mieux. Pour que la société aille mieux, il faut la transformer. Et pour la transformer, il faut agir.
Simplement dire "je ne suis pas raciste/sexiste/homophobe/validiste/etc." n'est pas suffisant pour changer la société.
Personnellement, lorsque s'est posée la question de mon premier emménagement, j'avais le choix. Je pouvais habiter dans une ville de bourgeois, une ville de blancs, etc. c'est pas ça qui manque dans la vallée de Chevreuse. J'ai choisis d'habiter dans une ville (quasiment la seule du coin) de "mixité sociale", avec différents types de logements disponibles, des pauvres et des riches, etc. Alors, certes, chacun a un peu "son" quartier, mais le marché ou les événements permettent de se rencontrer. Tout n'est pas parfait, loin de là. Mais c'est déjà bien plus intéressant que d'habiter "entre soi". Et même si j'en ai les moyens, je ne pense pas que je pourrais vivre dans une ville sans "diversité de voisinage".
(via je sais plus, Sammy je crois)
"C'est les blancs qui font les blancs"
Un point extrêmement percutant : "tu peux pas parler d'esclavage en montrant que l'esclave, il faut aussi montrer l'esclavagiste".
(via Gogo)
Sinon, non, on ne reproduit pas les années 30. Du tout.
Bientôt en France, ne vous inquiétez pas... Ou peut-être que si et qu'il serait sérieusement temps de faire quelque chose...
Racisme "décomplexé" au Décathlon de Ternes.
(via Maître Eolas)
Joli #notAllMen...
Lorsqu'on parle d'un système et de ses agents, on ne parle pas de chaque individu. C'est très bien expliqué dans cet article : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2014/09/le-racisme-comme-systeme.html
En tant qu'homme blanc, ton apparence fait que tu REPRÉSENTES l'oppresseur, parce que c'est l'homme blanc qui est le dominant dans cette société, c'est l'homme blanc qui fait les lois qui s'appliquent à chacun d'entre nous, c'est l'homme blanc qui occupe les plus hautes fonctions, c'est l'homme blanc qui s'occupe de la répression, c'est l'homme blanc qui est représenté partout comme la norme, le puissant, le savant, c'est l'homme blanc qui est défendu par les groupes violents qui organisent des ratonnades sur seul critère de l'apparence physique. Ça, c'est un fait, tristement actuel.
Donc pour "les minorités" qui subissent cette oppression, l'homme blanc est un symbole : celui de l'oppression, du danger immédiat. De fait, donc, parce que le système est raciste, tu es, en tant qu'homme blanc, considéré comme oppresseur potentiel, car c'est le seul véritable moyen de se protéger efficacement. Oui, en tant qu'homme blanc, tu dois montrer "patte blanche" (décidément...) avant qu'un⋅e opprimé⋅e puisse te considérer comme "safe" et/ou "allié".
Les propos que tu tiens ici, tu ne les tiens que parce que tu es un privilégié. Tu n'as pas choisi d'être un homme blanc, certes. Tu n'as pas choisi de vivre dans une société STRUCTURELLEMENT raciste, certes. À ton échelle et tout seul avec tes petits bras musclés, tu ne vas pas pouvoir changer la structure de la société, certes. Tu n'as pas choisi d'être le symbole de l'oppression, certes. Mais en tant que privilégié, c'est à toi de changer. Demander à ce que "les minorités" ne te considèrent pas TOI comme un oppresseur (alors que dans ton propos tu leur craches un peu à la gueule au passage hein), c'est profondément... disons "insultant".
Jamais on ne te refusera globalement un emploi parce que tu es un homme blanc. Jamais on ne prétendra que tu fais partie d'une population "à risque" parce que tu es un homme blanc. Jamais on ne te demandera de quel pays tu viens, alors que tes parents (et aïeux) sont nés en France tout autant que toi.
Je trouve que ce privilège vaut bien d'être pris pour un oppresseur rien que parce que tu es un homme blanc. Il ne suffit pas de dire "je viens en paix" pour ne pas être, dans les faits, un oppresseur.
Une fois que tu as compris que ce n'est pas spécifiquement contre toi en tant que personne mais qu'il s'agit du plus élémentaire moyen de se sauvegarder contre un système d'oppression, je t'assure que tu le vis beaucoup mieux.
Ouais, tous les hommes blancs hétéros cisgenres ne sont pas des oppresseurs. Mais ça on s'en fout royalement, tout le monde le sait, c'est évident et ce n'est jamais ce qui est dit. Si en tant qu'homme blanc tu te sens le besoin de le rappeler, c'est que tu en es un. Même si tu t'en défends et que tu penses ne pas l'être. Et à ça, il n'y a pas d'exception.
(pour les lecteurs et lectrices qui ne me connaissent pas : je suis un homme blanc valide bi cisgenre) (quasiment le portrait type de l'oppresseur) (et je ne crois pas qu'une quelconque "minorité" m'en veuille personnellement)
Finalement, en 2 siècles, rien n'a vraiment changé...
(et bordel, les commentaires >_<')
(via Lila)
Une fois contactés et mis au courant du contenu des conférences de Julien Blanc (rappel : harcèlement sexuel raciste http://mypersonnaldata.eu/shaarli/?Yu9-Ng), tous les hôtels où il devait se produire ont décidé d'annuler l'événement.
Ce n'est malheureusement pas la fin des PUA(nts), mais c'est déjà un bon point.
Alors, c'est pas forcément aussi simple. Du coup je vais te répondre et à Timo également, d'une pierre deux coups :D
En fait, au sud des USA, il n'est pas spécialement rare de retrouver ce drapeau. Il y a encore quelques années (mettons 15 ans), c'était essentiellement pour titiller les états du nord ("blague potache" un peu comme la province se moque de Paris), sans forcément une connotation suprémaciste. Attention cependant, il était toujours arboré par des blancs (donc pas de souscription active aux idées racistes, mais un "soutien dépolitisé" tout de même). Mais ça a changé, et il est désormais de plus en plus visiblement connoté. Au point que les personnes désireuses de toujours titiller les nordistes sans souscrire aux idées suprémacistes préfèrent désormais arborer le drapeau confédéré d'origine (13 étoiles en rond sur fond bleu, 2 bandes rouges et une bande blanche).
En France, c'est une autre paire de manches. Ce bagage historique n'existe pas, et en dehors d'un contexte précis (événement de la communauté américaine pour célébrer la fin de la guerre de sécession par exemple) il est donc connoté "suprématie blanche". De fait, il est principalement utilisé par les suprémacistes blancs pour symboliser la lutte blanche internationale. Ou tout simplement pour passer inaperçu en prétendant simplement afficher un drapeau américain inoffensif.
Vous vous retrouvez régulièrement dans des livres, films, séries ? Vous vous dites "rah mais ouais, c'est trop moi" souvent ? En France ?
Alors vous devez être un homme blanc. Ou une femme blanche. Mais probablement pas une femme noire.
La question de la représentation de soi-même dans le paysage public est importante pour le sentiment d'existence, pour "se penser soi-même", pour se sentir reconnu⋅e.
N'en déplaisent à certains, il y a encore du boulot à faire dans le fait de montrer des hommes et femmes noir⋅e⋅s dans l'espace public, dans la représentation, dans la société.
Parce qu'on n'est pas tous blanc ou blanche, et que le fait de "ne pas voir les couleurs" n'aidera en rien.
Oui, j'ai modifié le titre.
Parce qu'on ne combat pas des préjugés racistes envers les roumains avec des préjugés racistes envers les rroms.
La France, "pays des droits de l'Homme"... Et ce n'est pas ce connard de Valls qui va arranger les choses...
Un article très intéressant, bien que ce "visage" du racisme ne soit pas, au sens strict, "nouveau".
"Le racisme de gauche n’est pas quelque chose de nouveau, nous, indigènes on le sait depuis longtemps, confirme Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République (PIR). Il se pratique à gauche un antiracisme moral qui pense le racisme comme la haine de l’autre et qui lutte contre les préjugés. Or lutter contre le racisme c’est lutter contre un système de domination."
"Le racisme de gauche, que pratique Caroline Fourest, est eurocentrique, affirme Houria Bouteldja. Pour elle, même si elle s’en défend, nous ne sommes pas rentrés dans l’histoire, dans la modernité. Nous n’avons pas fait notre aggiornamento vis-à-vis de la question des femmes, des homosexuels, de la laïcité. Le monde est lu à partir des normes de la pensée progressiste française et blanche. Pour exemple, si on porte un foulard, on ne va pas dans le sens de l’histoire. On régresse."
Pas courageux et pas téméraire ce petit con de Zemmour hein...
Bon, je ne porte pas non plus la Licra dans mon coeur, ces espèces de sans-cervelle qui, derrière chaque mot et chaque parole, cherchent un fondement raciste et poursuivent à tours de bras et sans aucune réflexion tout ce qui ne leur semble pas "pur".
On se souvient du triple échec de leur poursuite contre Siné, où les juges s'étaient presque posé la question de savoir s'ils savaient lire...
Il faut suivre le modèle allemand, vraiment ?
"Ses services étaient mis en cause par la presse allemande après de dérangeantes révélations sur les relations entre les RG allemands et les milieux néonazis proches d'un groupe accusé de plusieurs meurtres racistes."
Morano soutenait Hortefeux lorsqu'il a été condamné pour "injures racistes".
Elle demande la démission de Montebourg pour "injure". Chez elle, "raciste" est donc une circonstance atténuante.