Moi qui m'insurge contre le régime de la garde à vue en France, je dois bien avouer que là je reste un peu sur le cul.
Je connais assez mal la culture japonaise, et je tenais le Japon pour un pays civilisé (avec un grand fossé entre les anciennes et les nouvelles générations, que l'on veut faire passer pour un conflit de générations mais qui est bien plus profond que ça et amène des questions bien plus globales, mais c'est une autre histoire dont des camarades parlent beaucoup mieux que moi).
C'est affligeant.
Là il ne s'agit pas d'arriver à se taire pendant 24h (ce qui est déjà assez compliqué, l'humain étant un animal social) mais pendant 23 jours, dans des conditions de détention atroces, dans un pays où les aveux semblent compter plus que les preuves.
Comme le souligne Nagumo donc : si vous devez avoir à faire à la police japonaise, demandez un interprète (à votre ambassade) même si vous parlez parfaitement le japonais : l'interprète devra toujours être là lors des interrogatoires, vous conférant une petite protection.
(globalement, ça marche pour tous les pays : vous ne parlez pas la langue, vous avez besoin de traduction dans votre langue maternelle, point)
Et ça vaut aussi pour les étrangers en France : demandez un interprète. Un document vous informant de vos droits est disponible en 16 langues (allemand, anglais, arabe, cantonais, espagnol, hongrois, italien, mandarin, néerlandais, peul, polonais, portugais, roumain, russe, slovaque et tchèque) et la police dispose d'un accès à des interprètes dans toutes ces langues et de nombreuses autres.