Après 6 semaines de lutte et d'occupation, les plus de 160 travailleurs sans papiers en grève sur toute l'Ile De France ont obtenu leurs régularisations. Il reste bien sûr toutes les formalités administratives, mais les piquets sont levés.
La lutte paye.
Victoire !
C'est une étape importante sur le chemin du renversement de la politique du gouvernement en la matière.
Dans cet article on a une réponse dudit doyen.
"Ils ont voulu se défendre, je ne peux pas les en blâmer [...] Je suis assez fier de mes étudiants, je les approuve totalement."
Ordure. Raclure. On verra si tu approuves les coups de matraque dans la gueule si tu en prends 2 ou 3 toi même...
Ah ouais, sympa le doyen et ses méthodes fascistes.
Je me souviens, au moment du CPE, on avait marché vers le CA de l'Université. Ils étaient sortis à notre rencontre et le doyen avait soutenu notre démarche. Autres temps, autres lieux, autres mœurs... Et mœurs fascistes, de règne par la terreur donc.
Qu'ils ne s'étonnent pas des violences et dégradations en retour. Et la démission du doyen me semble le minimum du minimum. Avec quelques coups de bâton pour qu'il se rend compte, tiens.
"Car la seule chose qui lui f'rait plaisir, ce s'rait de voir Chirac en prison"
Bon, ça sera pas Chirac, mais ça peut être jouissif quand même :D
(via Barbu)
"Reste à savoir si une Xbox est prévue quelque part sur le sous-marin pour profiter de la manette, quand ils auront envie de se détendre…"
Ouais... Ou de savoir quand ils remplaceront ladite manette défectueuse par une manette USB corrompue par un virus qui coulera le sous-marin...
Quelle brillante idée, vraiment.
(via Nico)
Bon boulot et bonne position de National Geographic.
(via Riff je crois)
Oh non :'( La science vient de perdre un grand contributeur.
Bon par contre, sa position sur l'environnement... On ne résout pas une crise politique par des outils techniques.
Évidemment, c'est un homme qui écrit ça...
Il y a plusieurs points qui sont passés sous silence, et je vais les aborder rapidement. Pour commencer déjà, je dois dire que j'aime beaucoup ce que faisait Noir Désir et que je connais beaucoup (trop ?) de leurs chansons par cœur.
Mais il y a un mais.
Bertrand Cantat n'est pas un mécanicien qui aurait été en prison, aurait purgé sa peine et rechercherait juste à reprendre une place tranquille dans la société.
Bertrand Cantat est une figure publique, en recherche de gloire, d'applaudissements, d'approbation de la part du public. Or cette figure publique est désormais attachée à un drame, un meurtre qui fait écho à beaucoup trop de meurtres de femmes sous les coups de leurs conjoints ; c'est un phénomène qui fait système, ce n'est pas juste épisodique ou exceptionnel, bien malheureusement (l'inverse est aussi vrai hein, mais ce n'est pas systémique).
Et de par son statut de figure publique, Bertrand Cantat porte désormais, aussi, cette marque, ce symbole. On pourra invoquer tout ce qu'on veut sur la différence à faire (pourquoi, d 'ailleurs ?) entre le travail de l'artiste d'un côté et l'être humain de l'autre, ça n'empêchera pas qu'il est désormais associé, dans l''esprit et dans les faits, à ce qu'on appelle un féminicide.
L'être humain, la figure "non publique" derrière l'artiste, a purgé sa peine, oui.
Mais une figure publique est liée au public, et ce public a un problème avec les féminicides ; et c'est tant mieux pour le bien général.
Chaque fois qu'on affiche Bertrand Cantat, on affiche un symbole de féminicide. Chaque fois qu'une femme victime de violence conjugale le voit quand on fait sa promotion, on lui balance à la gueule ce symbole. Ce n'est pas acceptable. Et ce n'est pas accepté.
Il ne s'agit nullement de vengeance, mais de ce qui est toléré dans l'espace public. Bertrand Cantat est désormais une image des violences faites envers les femmes. À son corps défendant, j'en suis convaincu, mais ce n'est pas lui qui décide de ce genre de choses.
On ne lui interdit pas d'exercer son métier, on ne veut juste pas voir la promotion de cet individu, en raison de ce que sa figure publique est devenue.
De même qu'il y a une différence entre le propos public et le propos privé, il y a une différence entre figure publique et figure privée. La talent n'efface pas les actes. De nombreux artistes restent toujours impunis pour leurs crimes (Polanski & co), c'est cool de voir que ça aussi, c'est peut-être en train de changer.
On ne lui interdit pas de faire de la musique, on lui interdit la promotion sur son image. Parce que la figure publique est dépendante de ce qu'accepte le public, et que ledit public n'accepte plus ce genre d'agissements. Et ça, nul tribunal n'y peut rien, et c'est sans doute quelque chose de bien.
Et puis nous, les figures privées du commun, on nous fait chier avec des "reconversions" lorsqu'il n'y a plus assez de place pour le métier qu'on aimerait faire et qui nous plaît. Bah voilà, il a qu'à tester, il nous dira.
Un résumé très rapide et pertinent sur l'attaque du statut de cheminots.
Les prisons en feu, les matons au milieu !
Je vous en ai déjà parlé, plus de 160 travailleurs sans papiers sont en grève en IDF depuis le 12 Février. Lundi prochain, ils entameront leur 5ème semaine de lutte.
Les choses avancent, mais la grève est une période sans salaire. Cette caisse de solidarité aidera ces travailleurs dans leur lutte pour la défense de leurs droits.
"Même dans votre entreprise, méfiez vous des caméras. Vous pensez qu'elles vous protègent parce que vous pensez qu'elles ne filment que les méchants. Dans la rue, dans l'entreprise, dans votre propre maison, elles peuvent être piratées et détournées de leur usage initial. Pensez-y quand on vous dira que si vous n'avez rien à cacher, vous n'avez rien à craindre."
"Vous avez toujours quelque chose à protéger : vos mots de passe, vos écrans, votre vie privée."
"Quand vous dites "je ne me soucie pas du droit à la vie privée parce que je n'ai rien à cacher", ce n'est pas très différent que de dire "je me fiche de la liberté d'expression parce que je n'ai rien à dire" ou "de la liberté de la presse parce que je n'ai rien à écrire". - Edward Snowden"
"Si ces histoires de manipulation médiatique sont vraies, elles montrent bien combien l’appât du gain était fort — déjà — au début du XXe siècle chez certains journalistes pour les conduire à usurper des noms afin de diaboliser leurs criminels et pis encore, à grossir et noircir les délits qu’ils rapportent."
"ils « seront expédiés en première ligne lorsque viendra la guerre. La guerre : Veuve suprême. Ainsi finirent les Apaches »"
"Selon l’historienne, ils auront été les « derniers rebelles de la société industrielle, hostiles aux bourgeois, aux flics, au travail ». Devenus un symbole, la figure de l’apache perdurera tout le long du XXe siècle, inspirant notamment les « blousons noirs » des années 1960 ainsi que certains mouvements punks et anarchistes des années 1980."
(via Clo.)
Ouais, ça me semble une méga bonne idée d'armer les enseignants.........
Je suis perplexe avec cette nouvelle.
Je veux dire... C'est un concours de connerie ?
Enfin, pour être parfaitement clair, c'est quoi à part de la pub bien merdique ?
Parce que plutôt que de dormir dans le froid, je sais pas, accueillez des SDF chez vous ? Dans vos permanences ? Ou même à l'Assemblée tiens ! Qu'est-ce qu'on en a à foutre que vous alliez vous cailler le cul une nuit dans l'année ? Surtout que le froid ne tue pas plus en hiver qu'en été, d'ailleurs.
Et où sont-elles, ces personnes qui, de "gauche", de droite et, essentiellement, d'extrême-droite, disaient "nos SDF avant les réfugiés" ? Ces personnes sont-elles dans les maraudes ? Non. Vont-elles même participer à cette tartuferie ? Même pas. Elles sont bien au chaud, la gueule bien fermée sur le sujet, en attendant le redoux. Et à ce moment tout le monde aura oublié leur inaction coupable.
3 500 SDF meurent chaque année, toute l'année. Je les remplacerai bien par des ordures élues.
C'est pas forcément la personne qui a distribué qui est en cause.
Il faut savoir que ces personnes ont un nombre de pub à distribuer, dans un quartier limité et que des personnes sont là pour contrôler derrière qu'elles ne les ont pas laissées dans un coin ou mises à la poubelle.
Du coup, bah... il n'y a pas vraiment d'autre solution pour respecter le "STOP PUB" en fait...
Pour du JdR. Intéressant. Le système est plus facile, je trouve, que les lignes et les voiles (on trace des lignes de choses qu'on ne veut pas aborder, et on met des voiles sur ce qu'on veut bien accepter comme situation mais qu'on ne décrit pas).
"les JdR sont limités par la tolérance des personnes avec qui vous jouez"
"2017 n'aura pas lieu" est un "loup-garou" dans l'atmosphère de la ZAD. On y retrouve les mêmes règles que pour le célèbre jeu "Les loups-garous de Thiercellieux" (excellent jeu d'ambiance d'ailleurs), mais les villageois sont des ZADistes et les loup-garous... la BAC XD
J'adore le détournement des rôles. La "petite fille" (dont le pouvoir est d'espionner les loups-garous la nuit) devient Elise Lucet, "Cupidon" (dont le pouvoir est de lier "à la vie à la mort" deux personnes) devient Philippe Poutou ou le "voleur" (dont le pouvoir est de choisir, la première nuit, une des deux cartes face cachée comme rôle) est Mélenchon : "Mélenchon tente désespérément de se faire passer pour un ennemi de l'ordre établi." XD
On appréciera les clins d'œil, la "sorcière" (qui peut tuer ou sauver une personne grâce à ses potions) devient la "défense collective", ou encore Alain Damasio, le célèbre écrivain d'anticipation, anti-transhumanisme et auteur, entre autres, de l'excellent roman "La Horde de Contrevent" et du très beau jeu "Remember Me", devient la "voyante".
Faut que je le télécharge, l'imprime et le teste :D Des volontaires ? ^^
Ah oui donc les droits humains sont devenus clairement optionnels quoi.
Aiguisez la guillotine, elle va nous resservir sous peu si on veut vivre convenablement.
Les intouchables, les chiens de garde, les ordures...
Si vous êtes concerné⋅e, répondez ! :)
Des voix s'élèvent encore pour dénoncer les viols et violences d'organisations syndicales et politiques.
Espérons que le courage de ces femmes mettent fin à ces pratiques immondes et intolérables. Là c'est l'Unef, mais je doute qu'aucune organisation ne soit épargnée par ce genre d'agissements, et ce sont donc l'ensemble des organisations qui doivent prendre les choses en mains.
Certaines ont déjà commencé (bien trop timidement pour la plupart), d'autres (la majorité) sont très à la bourre.
Ah tiens, Usul rejoint sa copine OllyPlum dans le porno.
L'extrême droite semble ravie de sa découverte, alors que bon, globalement, il y a quand même pas mal de monde qui baise, et un certain nombre qui se montre en train de le faire ; ça n'a rien d'infamant ou quoi (surtout que les personnes qui ont déterré la chose doivent sans doute regarder du porno comme énormément de monde hein, ça va bien les puritains hypocrites) et sans la pub donnée par les fachos, ça aurait été un non-événement dont je n'aurai même pas parlé.
Mais quand les fachos attaquent, bah on soutient et on défend, on leur laisse pas le terrain. Là en l'occurrence, j'ai envie de dire à quel point ils sont ridicules en pensant que ça ternirait l'image de l'une ou de l'autre ; au contraire même, en fait. Ça ne montre que l'urgence qu'il y a à désacraliser le sexe et à travailler au respect et à l'obtention de droits qui protègent tout le monde et en particulier les personnes qui sont aujourd'hui les plus vulnérables (en l'occurrence ici les travailleureuses du sexe).
Il y a une interview d'OllyPlum (et d'Usul) par ici : https://www.letagparfait.com/fr/2018/02/19/ollyplum-et-usul-linterview-decomplexee/amp/ (avec quelques liens vers les vidéos, c'est du porno très "mignon")
"Je préfère que les gens s’intéressent à travers nous aux conditions des travailleuses du sexe et faire passer mes messages, que ça soulève des interrogations positives."
(via Clo)
Petit œil sur le passé.
La gueule des débats était différente, mais déjà il était question de sujets "trop techniques pour être abordés", du modèle allemand, "d'identité nationale" ou du "clivage gauche/droite dépassé et qui n'a plus de réalité".
Et pour comprendre comment Chirac se casse la gueule : 30:55 puis 1:42:15.
Hop !
Hop !
Intéressant, je pose ça là.
(via Flo.)
Ah tiens, des salariés d'une boite de jeux vidéos (développeuse de R.U.S.E. et Wargem : Red Dragon entre autres) se mettent en grève.
La situation décrite n'est pas propre à ce studio, ni à ce milieu, mais elle est intéressante parce qu'elle touche une population qui n'a pas l'habitude de se plaindre (et qui, d'ailleurs, rechigne au conflit, comme ils le mentionnent 3 fois en 7 paragraphes).
Oh un nouveau service Framasoft si vous voulez héberger un (petit) site simplement et gratuitement.
C'est cool ! :)
(via je sais plus)
Je pose ça là.
Petit lexique du discours politique. Je le recopie ci-dessous :
Remarquez là encore le vocabulaire positif utilisé, qui est certainement la plus grande menace de notre siècle. C'est double plus bon.
Depuis ce matin 5h00, une centaine de travailleurs sans papiers est en grève en Ile-de-France et occupent les locaux des entreprises dans lesquelles ils travaillent, afin de demander leur régularisation et s'opposer aux nouvelles directives déjà à l'œuvre au niveau des préfectures, et de la nouvelle loi "asile et immigration" en préparation et qui n'a rien à envier aux pires lois de Sarkozy et Hortefeux en leurs temps (qui avaient d'ailleurs été obligés de reculer après la mobilisation massive des sans papiers).
10 ans après les grandes grèves de 2008 (qui avaient commencé en 2006 avec moins de 200 personnes en grèves), qui avaient vu la régularisation de plus de 6000 travailleuses et travailleurs, la forme d'exploitation des patrons a changé, mais pas le fond.
Face à la division voulue par le gouvernement, les patrons et les riches, nous affirmons notre solidarité avec TOUTES les personnes, travailleuses et travailleurs, avec ou sans papiers, pour que TOUT LE MONDE puisse vivre dans des conditions décentes, confortables, dignes et humaines. Non seulement nous ne laisserons pas les acquis de 2006/2008 nous être enlevés, mais nous exigeons aussi de nouvelles mesures adaptées à la nouvelle exploitation que les patrons ont mis en place pour contourner ce que nous avions arraché, afin d'obtenir ces régularisations qui ne sont que justice.
Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici.
(Message personnel aux amis et à la famille : c'était pour ça les réunions de ces derniers mois dont je ne pouvais toucher un mot ; je n'ai aucune relation extra-conjugale d'aucune sorte ^^)
Très intéressant. Le social engineering est certainement l'outil de piratage le plus puissant puisqu'il s'attaque au maillon de la chaîne de sécurité en général le plus faible : l'humain.
C'est le cas pour 2 de ces 3 anecdotes, la dernière est une exploitation de faille de processus, qui sont tout aussi redoutables.
Alors il paraît qu'une chanteuse de l'émission "The Voice" est partie de ladite émission parce qu'on lui reprochait des tweets jugés complotistes voire complaisants envers les terroristes.
Lorsqu'on analyse un peu les réactions globales, on s'aperçoit très vite qu'en fait c'est juste du racisme.
Parce que lorsqu'on est blanc⋅he et catholique, on peut dire les mêmes choses, sans soucis.
D'ailleurs, elle n'avait pas tout à fait tort sur un point : c'est bien la France (entre autres) qui a été foutre le zbeul là bas, non ?
(via Sammy)
Si vous voulez rendre une tâche chiante épique...
(désolé Sammy)
Un sujet qui pourrait totalement aller dans la série "crétin de cerveau" ou comment un phénomène social peut pousser des gens à perdre toute notion de danger et... bouffer de la lessive.
Ça a un côté terrifiant quelque part, parce que les personnes intoxiquées bah... elles SAVENT que bouffer de la lessive c'est dangereux. Mais à un moment donné, ça devient acceptable pour elles.
Et je ne suis pas sûr qu'on soit facilement à l'abri de ça.
Intéressant.
(je suspends mon jugement, j'ai pas assez d'éléments sous la main pour avoir une image globale, mais j'estime a priori que c'est cool quand des personnes s'intéressent à leur santé, leur corps et veulent se le réapproprier)
Je note donc un passage qui soulève globalement la question :
"Peut-être que, plus que le geste lui-même, c’est le symbole qu’il renvoie qui coince et qui fait pour certains regarder avec mépris les femmes qui se demandent si elles peuvent retirer leur stérilet seules voire ont l’outrecuidance de choisir de le faire.
«Quand une femme enlève son DIU seule pour changer de contraception ou avoir un enfant, elle reprend du pouvoir face à l’assujettissement social et médical; c’est ça qui terrifie la société et le masculin en particulier», analyse Maï Le Dû, qui est également docteure en sociologie."
(via Clo)
Y a pas à dire, les racistes, c'est cohérent de ouf.
XD
(via Flouf)
Pas de Justice, pas de Paix.
"Malgré cela, on peut percevoir un grand malaise, celui d’une comédie franchouillarde dont les ressorts s’appuient sur la douleur des victimes pour glousser de ces « mecs de quartier » qui sont « trop drôles avec leur manière de parler »."
"Au fond ce qu’on reproche aux accusés c’est de ne pas avoir vécu ces cinq jours comme un moment exceptionnel, de ne pas avoir suivi le rythme frénétique de la France angoissée, d’avoir continué à vivre de leur commerce de drogue, de squat, sans « se poser de questions »."
"« Madame ça fait 27 mois que je suis à l’isolement, j’ai pas vu une promenade depuis 2016, mon cerveau me fait défaut ». Il lui arrive aussi de confondre ce qu’il a appris par la télévision depuis sa cellule et ce dont il avait connaissance au moment des faits, confusion que personne n’ose vraiment remettre en cause."
"Jawad Bendaoud, c’est un briseur d’audience, il la sait intégralement à charge mais refuse de se laisser dépeindre par ceux qui ne le comprennent pas. On l’a déjà assez lynché à la télé, il ne laisse donc rien passer, coupe la parole quand il considère qu’on raconte n’importe quoi sur son compte et se moque bien de la mise en scène du tribunal. La cour est prévenue : « Vous ne m’im-pres-sion-nez pas ! ». Lorsque son avocat lui demande de se taire il s’exclame : « Mais Xavier, il faut qu’ils comprennent ! »."
"Quand il accueille ses locataires clandestins, il a déjà consommé 7 grammes de cocaïne transformés en crack. Il parle de la drogue comme d’un moyen d’oublier, de se détendre. Il veut que l’audience comprenne ce que c’est que de prendre de la drogue. Il veut que l’audience se plonge dans l’état dans lequel il était quand il a accueilli Hasna ait Boulacen, Abdel Hamid Abaaoud et Chakib Akrouh : « Parce que y’a pas de consommateur ici ? [...]"
"« Après ça je rentre chez moi, j’ai mangé mon sandwich poulet Boursin, allumé Netflix invité un pote à moi qui est pas venu. Faudrait que ce soit de la glace dans mon sang pour faire ça en sachant que j’ai des terro chez moi. »"
"Jawad Bendaoud prend beaucoup de place, mais c’est aussi que le déséquilibre est grand, entre son récit et celui auquel il fait face. Son avocat rappellera un autre aspect de ce déséquilibre, « nous sommes quatre avocats en défense, vous êtes 80, et il y a cette vitre entre moi et mon client. Je n’ai pas envie en plus, d’avoir à monter sur ce banc pour lui parler. Je demande à ce qu’on baisse la vitre du box de 20 centimètres pour qu’on puisse se parler à auteur d’homme ». Ce qui est considéré comme une faveur lui sera accordé, à condition que Jawad ne joue pas au con."
"A l’audience : « vous vous posez pas plus de questions sur ceux que vous hébergez ? »
Jawad Bendaoud : « Mais monsieur, c’est comme si vous, vous étiez en galère, on m’appelle on me dit ’ouais y’a un avocat il s’est embrouillé avec sa femme, nin nin nin, il a besoin d’un logement’. Je vous demande pas si vous allez tuer votre femme dans les deux jours suivants. C’est comme dans toutes les cités de France, la curiosité est un vilain défaut ».""Quand on lui demande s’il aurait « prévenu la police si [il avait] su que les locataires du squat étaient des terroristes ? », il répond « je lui aurais envoyé un coup dans sa gueule à Hasna pour lui dire de dégager car tout ça, ça ramène les flics »."
"Finalement, le discours de celui qu’on nous a présenté comme un illuminé, est cohérent."
"« Toi, toi et toi (en désignant les avocats de la partie civile), « c’est mort de chez mort, vous oubliez tout de suite de me poser des questions, je vous ai vu m’insulter à la télévision. Je veux mon droit au silence ». Le silence, il ne peut pourtant pas le garder. Là dessus aussi, on se moque « Vous avez dit droit au silence alors respectez le ! ». Mais comme il ne supporte pas les insinuations derrière les questions, il continue."
" « Je viens de passer 14 mois sans sortir de ma cellule. À ma place, il y a plein de gens qui se seraient coupé les testicules et qui les auraient mis dans une barquette. Vas-y prends, c’est mes testicules ! » « Je suis fini, madame, ma vie elle est finie, quoi que je fasse. Que je sorte ou pas, qui voudra m’embaucher ? Si je veux rouvrir un point de vente de cocaïne qui me fera confiance ? »
Rires dans la salle."
Au final, ce procès démontre parfaitement ce qu'est la justice de classe. Lorsqu'un des avocats des parties civiles dit que "on est face à des jeunes qui ne veulent pas comprendre, qui ne se posent pas de questions", on s'aperçoit très vite que c'est en réalité la justice qui ne s'en pose pas, des questions, que c'est la justice qui ne veut pas comprendre la réalité des personnes qu'elle juge. On attendra la suite du procès, mais il y a peu à parier que les audiences changent quoi que ce soit au verdict : "Jawad" est déjà condamné, il l'a en réalité été dès sa naissance, et il paiera pour ne pas avoir vécu comme "tout bon citoyen" et s'être inquiété comme "tout bon citoyen" l'aurait fait ; et il n'a pas été un "bon citoyen" parce qu'il n'avait rien à y gagner à cette vie là, parce qu'en réalité on ne la lui permettait pas, cette vie là.
Et tout le monde rigole dans la salle, comme on rigole dans un zoo en regardant un animal, qui n'a pas eu le choix, faire des conneries et des grimaces. Rire d'un mec à la ramasse pour oublier le massacre perpétré par des mecs recrutés et/ou entraînés dans un pays qu'on a participé à foutre en ruines. C'est tellement plus facile de se foutre de sa gueule sans se poser de questions et en permettant à un état policier de s'installer tranquillement, au nom de la sécurité, et en préparant toutes les armes nécessaires aux fachos.
Ouais, c'est sûr, c'est follement drôle...
""C'est un produit de luxe, comme le vrai coca" : de cette phrase, "Le Parisien" a choisi de faire un intertitre. Choix compréhensible, tellement compréhensible, et qui trahit, sans qu'il soit besoin de commentaire, l'infranchissable fossé entre ceux qui parlent ici, et ceux qui recueillent cette parole."
J'aime beaucoup une phrase du début : "Trois jours plus tard, certains journalistes se souvenant qu'ils sont journalistes, prennent le temps de réfléchir au phénomène". Il aurait été de bon ton qu'iels le fassent avant. Mais bon, je suppose qu'il faut déjà se réjouir qu'iels le fassent tout court ?
Wait, what ?! Ôo
Je pose ça là aussi, puisque beaucoup de personnes semblent perdues...
Une vidéo salutaire pour tou⋅te⋅s les "on-peut-plus-rire-comme-avant" (qui vous explique pourquoi c'est tant mieux et dans quelle société ces blagues seraient bienvenue) (donc battez vous pour cette société, du coup :p)
(par contre le "Usul" en premier dans le générique, c'était obligé ? ^^)