Autoblog du Hollandais Volant

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Arrêtez avec les « votre avis nous intéresse » !

Wed, 31 May 2023 19:06:41 +0200 - (source)

J’ai récemment déclaré mes revenus aux impôts, reçu un colis par Chronopost, changé de voiture, fait un transfert bancaire, changé d’assurance auto, commandé des trucs en ligne… Et tous ces trucs ont quelque chose en commun.

Quoi donc ?

Le fait qu’à chaque fois, les sites concernés m’envoient un e-mail pour me demander mon putain d’avis avec une note sur comment s’est passé l’opération que j’ai faite :

E-mail marketing de merde Chronopost.
Mon avis, tu veux vraiment mon avis ?

Déjà, je ne vis pas dans un monde où je recommande un service de livraison à mon entourage au détour d’une conversation. Bon.
D’autant moins quand ce service de livraison appartient au même groupe — La Poste — qui vole ses clients sans qu’on ne puisse faire quoi que ce soit (si ce n’est foutre le feu aux bureaux, mais il paraît que c’est mal considéré par la société, allez comprendre).

Donc mon avis, je le donne ici, sur mon site, en public. Démerdez-vous avec ça.

Chronopost : vous avez fait votre boulot, mais avec 3 jours de retard sur la date annoncée. Vous êtes mauvais. Et en plus j’ai pas eu le choix que de passer par vous. Forcément, quand on écrase la concurrence, on a l’impression d’être les meilleurs, alors qu’en vrai, on est juste de la merde incontournable.

Les impôts : votre site est une galère à utiliser. Une chance que je sois plutôt geek et que je m’en sors après 2 heures. Cela dit, le papier c’était pas mieux. On est rendu à un point où je me sens obligé, à la fin des formulaires dans le champ de texte libre, de m’excuser par avance pour toute erreur que j’aurais pu commettre dans votre foutoir de site, et de faire un récapitulatif des revenus au cas où ils voudraient changer les cases à cocher à ma place. Comptable c’est un métier, et éplucher 26 pages d’un formulaire, on n’a pas idée d’infliger ça à la population.

Mon Assurance : ça s’est bien passé, comme ça doit se passer. Rien de plus, rien de moins. Si je suis chez vous, c’est pour le rapport prestations / prix. Pas pour les pizzas que vous n’offrez pas avec la souscription (au cas où vous voudriez une idée pour vous démarquer réellement).

Ma banque : un transfert de fonds qui fonctionne normalement doit-il mériter un « normal/10 » ou un « oh putain j’adore ma banque épousez-moi/10 » ?

Le constructeur pour la voiture : l’attitude de la concession a été exemplaire, celle de la marque au niveau national, absolument déplorable (et encore, si l’on compte le silence radio comme une attitude).

Voilà mon avis. Content ?
Maintenant arrêtez.

Ne demandez pas les avis des gens. Vous ne les lisez pas. Vous n’en tiendrez pas compte et vous le savez. Vous savez qu’un client de perdu, c’est dix de retrouvés ailleurs.
Et vous savez pourquoi ? Parce que le consommateur n’aura de toute façon pas le choix que de s’empêtrer dans un service pourri, où qu’il aille. Y a personne pour rattraper les autres.

On en est là : où qu’on aille, le service est merdique. Vous le savez, ça aussi. Et vous ne vous en cachez pas. « les standards de qualité baissent, dans tout le secteur, y compris nos concurrents », m’a-t-on un jour répondu. En gros : ils assument faire de la merde, car pourquoi se casser cul à faire les choses bien et à se démarquer si ça coûte plus cher ?
Au final, vos clients ne vous choisissent pas avec le sourire, mais par dépit et pour le prix : quitte à ne pas avoir le choix de la qualité, autant essayer d’aller là où c’est encore moins cher. Je vous le dis : vous n’êtes pas prêts pour recevoir une réponse honnête.

Étrangement, ceux qui font un boulot de qualité — cher mais exceptionnel — ne nous demandent pas incessamment notre avis, car ils savent qu’on reviendra. Ils savent qu’ils sont chers, mais l’assument et le revendiquent et le justifient pleinement. Et quand ils sont là, c’est vers eux que je me tourne. Mais l’exceptionnel reste, malheureusement, l’exception.


Aux journalistes qui font 1000 km en voiture électrique

Tue, 30 May 2023 18:58:54 +0200 - (source)

Visiblement il est à la mode de faire des longs trajets en EV pour ensuite conclure que c’est la galère.

Sauf que faire 500 km avec une Zoé, sans charge rapide j’appelle pas ça pertinent (non plus, car cet article débunke lui aussi le test décrit) ; faire 4 000 km en faisant des presque 30 arrêts, ou encore faire 1 000 km avec un SUV en roulant à 130, j’appelle pas ça pertinent non.

Après faut pas s’étonner que 70 % des gens trouvent les EV pas pertinents, quand bien même ils n’ont jamais utilisé de voiture électrique.

Ça ne m’empêche pas de revenir un peu ici, car je trouve ces tests débiles, et que je veux remettre un peu de vrai dans tout ça. Pas pour vous vendre des EV, mais pour remettre les pendules à l’heure avec des informations moins faussées.

Du choix du véhicule

Question : si vous devez transporter une botte de foin dans un pré, vous prenez quoi : un Ford Ranger, ou une Porsche 911 ?

Le Ford Ranger, qui est un gros pickup 4x4, on est d’accord.
Si vous prenez la Porsche 911, et que ça marche pas, vous dites quoi : que la Porsche c’est de la merde, ou que vous êtes juste un peu con ?

Bien.
Vous comprenez où je veux en venir.

Car autant avec une petite thermique (style Clio), on peut aussi facilement faire des distances que faire de la ville, autant, pour les EV, ce n’est pas aussi simple.
Les EV sont nettement moins versatiles.
C’est une de leurs limites. C’est assumé. Des gens travaillent dessus, mais pour l’instant, c’est comme ça.

Les EV ont un rayon d’action sur une seule charge qui est limitée. Certaines sont également limitées en vitesse de charge. Par conséquent, pour faire des distances, on ne prend pas ces voitures. Pas besoin de sortie de Saint-Cyr pour comprendre ça.

Je le redis : aujourd’hui, chaque EV est très adaptée à ce pourquoi elle est faite, mais très mauvaise pour faire tout le reste (avec le principe « qui peut le plus peut le moins » toutefois respecté).

Alors oui, on peut faire un tour de France en Twizzy (voiturette électrique). C’est possible, tout comme on peut le faire en poussette ou en rollers. Mais faut prendre son temps. Un chauffeur de taxi ou un commercial en vadrouille ne peut pas prendre son temps : le temps c’est de l’argent. Lui il lui fait une voiture avec de l’autonomie et dont le plein d’énergie ne prend pas trois heures.

C’est compliqué à comprendre ça ?

Donc la prochaine fois que vous voulez faire un article pour décrire l’expérience de faire des kilomètres en EV, prenez une Tesla Model 3 ou S. Prenez une Porsche Taycan, une Lucid Air, une Ioniq 6 ou tout autre berline taillée pour aller loin.

Ne prenez pas une citadine sans charge rapide, ni un SUV qui draine la batterie plus vite qu’un iPhone 4S en surchauffe.

Du choix de la conduite

Autre point, le style de conduite.
Car oui, la façon de piloter une machine influe sur la quantité d’énergie qu’elle consomme. Je vous l’apprends ?

Déjà, conduire un EV ce n’est pas juste rouler sur une grosse pile. C’est aussi tout un style de conduite à revoir. C’est comme passer d’une cuisinière à bois à une plaque à induction : les temps d’exécution ne sont pas exactement les mêmes.

Sur une thermique, on fait des économies de carburant en diminuant le régime moteur, en accélérant doucement, en passant les rapports de vitesse au plus tôt.
Sur un EV, fini tout ça : le régime moteur, on s’en fiche, et l’accélération n’est pas ce qui vous plombera le trajet.

En EV, ce n’est pas tant le fait d’accélérer qui va plomber votre conso, mais plutôt le fait de ne pas freiner qui va la maintenir. Quand on voit un STOP, inutile de maintenir son allure et de piler cinq mètres avant. Une EV a la possibilité de récupérer son énergie cinétique : il faut utiliser ça. Et ça, ça passe par un freinage doux et anticipé. C’est juste un exemple d’astuce.

Bien-sûr, sur autoroute, on roule sans freiner. Cette astuce ne compte donc que pour les trajets ville.
Sur autoroute, à quoi bon rouler à 130, si c’est pour perdre en recharge ce qu’on gagne en temps de conduite ? À rien ! Sauf si vous aimez attendre et faire des pauses.

Sur le test de Numérama, on parle d’une Nissan Ariya. Les données sont incomplètes sur EV-Database, mais ce Youtubeur allemand qui teste les EV à différentes vitesses obtient les consommations suivantes pour ce modèle :

Ces vitesses sont des vitesses typiques en Allemagne. On peut interpoler pour 110 et 130 en France :

Cela nous donne une idée.

Maintenant c’est quoi le but de tout trajet en voiture ? C’est parcourir des distances en un temps donné. Ainsi, pour un trajet de 500 km :

L’autre facteur à prendre en compte, c’est l’énergie consommée. Dans un EV, cette énergie se traduit ensuite en temps de recharge. Avec le même véhicule :

Maintenant, ce surplus d’énergie doit être remis dans la batterie. Vu que la Ariya a une puissance moyenne de charge de 110 kW dans de bonnes conditions, les 31,5 kW peuvent être remis dans la batterie en environ 20 minutes.

Autrement dit, en roulant à 110 km/h au lieu de 130 km, dans les conditions de cet exemple, on gagne 20 minutes de temps de charge, bien qu’on perde 33 minutes en conduisant.
Au final, le trajet n’est allongé que de 13 minutes, sur un total de 4 heures environ, soit 6 % de temps de plus, pour une économie d’énergie de 32 %).

Est-ce que ça vaut réellement le coup de rouler à 130 ? Sachant que ça fait s’arrêter plus longtemps, plus souvent, et de surcroît engorge les stations (et donc provoquer des files d’attentes en plus) ? Je vous laisse juger.

Par ailleurs, si le trajet est bien fait et bien planifié, la dernière charge d’un tel trajet peut généralement être omise si on peut se recharger une fois arrivé à destination (auquel cas le temps de charge n’est pas « perdu » car on fait d’autre chose entre-temps). Dans ces conditions, rouler moins vite peut effectivement faire gagner du temps.
Et ça c’est sans parler des temps annexes incompressibles : arrivée sur l’aire d’autoroute, branchement, lancement de la charge… qui sont d’autant de temps économisé si l’on réduit le nombre de charges.

Dans l’ensemble, je ne suis donc pas sûr que les 13 minutes de gagnées en roulant à 130 km/h soient réellement là. Au plus on gagnera 5-10 minutes.

De la courbe de charge

Dernier point très important (qui semble être respecté dans le test de Numérama, mais très peu par les autres journalistes et encore moins par les électromobilistes non-avertis) : la façon de charger.
Sur une batterie, que ce soit celle d’une voiture ou celle de votre téléphone, les derniers pourcents sont toujours beaucoup plus lents à compléter.

En gros : charger de 90 à 100 % prend autant de temps que de charger de 10 à 80 %. Sauf que dans le premier cas, on gagne 10 %, dans le second on gagne 70 %. Et donc autant en autonomie.

Ce qu’il faut donc faire, c’est privilégier la plage de 10 à 80 % pour se charger : c’est comme ça qu’on gagne le plus de kilomètres avec le moins de temps d’attente.

Et ici… chaque véhicule est un peu différent. Certains ont une charge la plus rapide entre 20 et 40 %, d’autres entre 30 et 60. Les meilleurs sont très rapides entre 10 et 70 %.

Par ailleurs, la puissance maximale de charge, en pic, n’est pas importante si ce pic n’est pas maintenu dans le temps. Charger à 250 kW durant 1 minutes, puis charger à 50 kW pendant 4 minutes, ça fait une puissance moyenne de 90 kW. Alors que charger à 150 kW durant 5 minutes, c’est nettement moins haut en pic, mais la puissance moyenne est de 150 kW, soit de moitié plus rapide !

D’ailleurs, toutes les bornes ne se valent pas : inutile de brancher une Dacia Spring sur un chargeur 350 kW au lieu d’un 150 kW. Vous n’y gagnerez rien. Par contre, le type avec sa Taycan, lui il y perd. Et pour peu que les chargeurs divisent les puissances de charges entre les bagnoles, vous y perdrez tous les deux en vitesse de charge ! Comme on ne prend pas du gazole sur une voiture essence, on évite de se mettre sur une borne inappropriée qui pourrait profiter à quelqu’un d’autre sans profiter à vous. Tout le monde y gagnera.

Mais pour ça, il faut connaître son véhicule. La plupart des gens s’en fichent et attendront le temps que leur véhicule leur dit de rester, et ils auront raison.

Mais quand on fait du journalisme spécialisé, il peut être bien de mentionner ces bonnes pratiques et ces astuces, et surtout que perdre du temps n’est pas une fatalité.

Conclusion

Pour conclure, c’est assez simple :

Pour commenter sur les articles de presse : je dirais — en tant que nerd du sujet justement — que ces articles me font bondir.
Certes, ils reflètent un usage « grand public non-éclairé », mais j’aurais aimé qu’ils éclairent ce grand public au lieu d’éteindre les quelques flammes qui s’allument lentement.

Je rejoins cependant quelques autres points évoqués dans l’article de Numérama :

Et malgré tout, faire un road-trip en EV est — oui — de plus en plus accessible, mais n’a toujours pas la facilité d’un road-trip en thermique. Inutile de le nier. Ça s’améliore énormément, mais on n’y est pas encore en 2023. Je maintiens toutefois que le souligner c’est bien, mais caricaturer l’ensemble en disant que c’est une galère pas possible, c’est mal.
Finissons toutefois par dire que si le road-trip vous fait peur, ça ne devrait pas gêner comme voiture « de tous les jours » et rechargée à la maison.


LaPoste, service client & coup de gueule

Mon, 08 May 2023 07:52:08 +0200 - (source)

Quelques déboires avec le SAV de LaPoste…

Envoi avec LaPoste / Colissimo

Mai 2022.
Notez : c’est bien 2022.

Pour une fois, j’ai voulu envoyer un colis. Naturellement, je passe par la Poste car il me semblait que c’est leur job.

Mon envoi, donc, a été fait le vendredi 13 mai 2022 (oui je sais…), à destination des Pays-Bas.

Le colis traverse la frontière, et là, La Poste sous-traite l’opération à la poste locale, Post NL. Ce sont eux qui ont perdu mon colis (d’après la Poste française, évidemment).

Ceci étant dit, ce n’est pas mon problème : je suis client de La Poste en France et c’est à eux de me rendre des comptes. À eux ensuite de se démerder avec Post NL. Je ne l’invente pas : c’est ce que m’ont dit Post NL. La réclamation doit être fait par moi à La Poste, et ensuite La Poste s’en prend à Post NL. Logique, chacun est client d’un maillon de la chaîne.

Au moment de poster le colis, la postière en France m’a indiqué que le colis serait livré en 5-8 jours en Collissimo. Tu parles : à 18 euros l’envoie d’un paquet de 1 kg, c’était la moindre des choses.

Après 10 jours, le site de suivi de la Poste — quand il veut bien fonctionner — ne montre plus de progrès : le colis ne bouge plus. Le destinataire me confirme avoir interrogé Post NL, qui ont dit que le colis était perdu.

Je vais donc au seul endroit où les community managers répondent, c’est à dire Twitter. Là, un bot me répond et me donne mot pour mot ce que le site de suivi me dit. Ça ne sert donc à rien. Je vais donc sur le site de La Poste, pour faire une réclamation.

Comme la page est particulièrement cachée — essayez donc de la retrouver à partir de la page d’accueil du site — la voici : contact - Colissimo.

Ici, je remplis le formulaire et j’attends.
Après 5 jours supplémentaires, toujours aucune réponse.

Je refais une demande sur Twitter. Un être humain, je crois, daigne me répondre et me dit de patienter. Alors que ça fait quand-même une semaine que le suivi du colis est bloqué et donc bien 15 jours après l’envoi.
Face à cette non-réponse, je refais une réclamation (leur formulaire de 3 page ne me rebute pas : vive le préremplissage).

Une semaine après, soit trois semaines après l’envoi, toujours aucune réponse. Go Twitter. Je tombe directement sur un être humain, je crois. Ce dernier me confirme que deux réclamations sont en attente et seront « traitées dans les meilleurs délais ».

Pour info, ce que je demande est simple :

Ce n’est pas excessif, c’est juste normal. La moindre des choses en fait.

Après une autre semaine d’attente, je reçois un mail de la Poste : ils me demandent de fournir la preuve de dépôt : le « ticket de caisse » de la Poste, qu’il faut toujours conserver jusqu’à livraison ; un descriptif du contenu ; probablement pour qu’ils puissent ouvrir les colis perdus et identifier le miens dans le lot ; et des factures de ce que j’envoie.
Pour ce dernier élément, j’avais une partie des factures, heureusement, mais j’imagine pas trop la tête de la personne qui envoi quelque chose trouvé sur une brocante, par exemple, donc sans facture…

Le colis avait été envoyé le 13 mai, on est désormais le 25 juin et toujours rien.

23 Juillet 2022

Le 23 juillet, toujours rien. Aucune nouvelle. Du coup, je relance le truc sur Twitter : un être humain, je crois, me répond. Je leur donne le numéro de dossier et après quelques minutes, on me répond que le dossier est encore en cours, et que la date de clôture prévisionnelle est prévue au 16 septembre au plus tard.

20 septembre 2022

Le 20 septembre : aucune nouvelle.
Après les avoir recontacté moi-même, on m’indique que le dossier est toujours en cours, que le service concerné a mon dossier.

15 novembre 2022

Le 15 novembre : toujours pas de nouvelles, donc à nouveau une prise de contact sur Twitter. Réponse reçu dans la journée :

Bonjour Timo,
Désolée de cette situation. Je regrette je n'ai pas plus d'informations concernant votre réclamation, je vous invite à contacter le service client international par téléphone au 3631.
Bonne journée,
Lisa

Bref on tourne en rond.

Ah, et vu que ça fait maintenant plus de 6 mois que le colis a été déposé, le numéro de suivi ne fonctionne plus. Ils sont malins hein ?

Quant au 3631, c’est un robot qui demande évidemment le même numéro de suivi (et nous fait reboucler car ce dernier a plus de 6 mois également par téléphone).

18 novembre 2022

Le 18 novembre, je décide de porter ça devant le médiateur de la Poste.

Sauf que… pour ça, je dois d’abord avoir envoyé tout ça au service réclamation niveau 2, tel que détaillé là.

J’envoie donc un e-mail à l’adresse électronique indiquée.

Dans le mail, je détaille ma requête :

Notez qu’à ce stade j’en ai raz le cul et j’ai inclus une ligne où je demande 500 € au titre du préjudice subi : temps perdu, désagrément du colis perdu, etc.

Non je n’ai pas honte : une entreprise fout en l’air un service qu’elle me doit et pour lequel j’ai payé le prix qu’elle a fixé, j’estime normal qu’elle s’excuse quand ils chient dans la colle.
Et comme ça fait 2 670 ans qu’on a inventé l’argent, ça fait aussi 2 670 ans que la question ne se pose plus quant à savoir comment ils pourraient s’excuser.

D’après leur site et de celui du médiateur, ils ont 2 mois pour me répondre.

Rendez-vous en 2023.

20 janvier 2023

Le 20 janvier 2023 : le niveau 2 de la réclamation n’a rien donné. Personne ne m’a jamais répondu.
Je relance la procédure et cette fois il s’agit du médiateur.

Il faut aller sur cette page.

Notez que la saisine du médiateur ne peut se faire que si la réclamation initiale n’a rien donné et que la réclamation niveau 2 n’a rien donné non plus après 2 mois.
J’insiste : le site du médiateur ne fonctionnera pas si tout ceci n’est pas respecté. On doit rentrer les dates et il se bloquera si elles ne sont pas bonnes.

À ce stade, assurez-vous aussi d’avoir :

Ainsi que :

Il vous sera demandé — au terme d’un formulaire interminable — pour justifier de la bonne forme de la procédure (respect des étapes, des délais) :

Attention pour les PJ : si vous avez une connexion internet merdique : après 30 secondes, pour chaque PJ, ça plante et vous devez recommencer l’envoi de celle-ci. Préférez donc des PDF de taille modeste.

Ensuite on vous demandera vos coordonnées et, de manière facultative, celles du destinataire, et enfin le bouton « envoyer ».

À partir de là, quelqu’un va mettre tout le dossier à la poubelle — pardon — vérifier la recevabilité du dossier dans un délais de 3 semaines.

Bien.

Pour être honnête : je n’espère plus rien : j’ai perdu espoir pour revoir le colis ou un quelconque remboursement.

La Poste a rejoint, au même titre que la SNCF, EDF ou encore France Télécom / Orange, le groupe des EFM : entreprises françaises de merde. Typique de l’absurdité administrative de ce pays, où on alloue des ressources considérables à de la bureaucratie destinée à résoudre des problèmes qu’ils n’auraient pas si tous ces bureaucrates papelards et incapables bossaient dans le monde réel, sur le terrain.

Au final on arrive à une société où plus rien ne fonctionne correctement et où tout le monde s’affaire à gérer les plaintes lié au non-fonctionnement plutôt qu’à faire fonctionner le système.

Ouais on en est là.

Je m’emballe, mais c’est bien la vérité : des services de SAV à de multiple niveaux, des call-center et des systèmes de tchatbot à n’en plus finir, des procédures dans tous les sens… tout ça pour essayer de résoudre des problèmes qui ne seraient pas là si le travail était tout simplement fait de façon consciencieuse. Je pense aussi qu’il ne peut en être autrement quand on embauche des singes au salaire minimal plutôt que des gens capables et professionnels au salaire qu’ils méritent.

8 février 2023

18 jours sur les 21 donnés pour répondre. Ils sont grave à l’avance !

On me dit dans un e-mail que mon dossier est recevable et que le médiateur se saisit du dossier. Youpi ?

Ce dernier me demande :

A la lecture de votre dossier, je constate l’absence de la copie de la preuve de dépôt de l'envoi concerné sur laquelle figure les coordonnées expéditeur/destinataire, prix, poids, date, montant d’indemnisations.

Je vous invite donc à me la transmettre dès réception de la présente via le lien […]

Sauf que… je n’ai rien.

J’ai ma preuve de dépôt, oui, où figurent la date et le numéro de l’envoi, mais c’est tout. C’est le seul document que la Poste m’a donné.
Je vais leur transmettre, à défaut.

Le mail indique qu’une réponse me sera donnée dans un délais de 3 mois à partir de leur e-mail. Donc rendez-vous le 8 mai au plus tard.

Pour info : s’ils veulent l’adresse de l’expéditeur ainsi que celui du destinataire, et une liste exhaustive du contenu du paquet, ils n’ont qu’a retrouver le colis et regarder dessus et dedans… Plutôt que d’organiser des ventes aux enchères des colis perdus (mais retrouvés pour la vente, étrangement) et pour lesquels ils n’ont pas de noms (alors que c’est littéralement écrit dessus).

8 mai 2023

8 mai.
Rien.

Je sais, c’est férié. Mais bon, trois mois pour lire un mail, s’ils avaient voulu se bouger le renflement brun, ils l’auraient fait.

Conclusion

Quand on s’appelle « La Poste », on peut prendre le bien des gens, se torcher avec, le détruire, le perdre… sans rien risquer et sans jamais rembourser quoi que ce soit.

Et faire perdre un an de procédures à ses clients.

Mème : c’est beau, c’est français.


Ne confondons pas hiérarchie et expertise

Thu, 04 May 2023 19:21:50 +0200 - (source)

« Le chef a toujours raison. »

On rigole de cette « règle », mais c’est essentiellement ça qui fait que beaucoup de choses ne tournent plus rond un peu partout. Que ce soit dans une entreprise, à la tête d’un pays, ou dans une association, une équipe de sport, ou tout groupe de personne qui veut accomplir quelque chose.

Une personne ne peut pas tout faire. Elle doit déléguer et faire confiance. Pour ça, elle s’entoure de personnes expertes dans les tâches qu’on leur confie. Ces gens vont alors effectuer ces tâches de la manière qu’ils connaissent, grâce à leur formation, leur expérience.

Car oui : on recrute des gens experts non pas pour leur dire comment travailler, mais pour leur dire quel résultat ont attend d’eux. C’est à eux de savoir et de choisir comment ils travaillent. La structure doit leur donner les moyens, et ils donneront des résultats.

Est-ce que c’est ce qui se passe en vrai ?

Pas toujours.
Rarement, en fait.

On a plutôt tendance à se voir dire ce qu’on doit faire ET comment on doit le faire.
On n’est alors que les mains de gens non-experts qui n’en ont pas suffisamment à leur goût. Or c’est comme ça qu’on pousse les gens à ne plus rien faire du tout, car s’ils agissent ça ne sera jamais comme le chef le voudrait. Donc on ne fait rien. Donc rien ne progresse. Et on coule.

La hiérarchie est là pour poser un cahier des charges : à dire où on veut aller. Les experts (à leur poste) sont là pour faire en sorte — par une méthode qui est à leur discrétion — de parvenir au résultat demandé.
Mais le chef, la hiérarchie, qui admet d’ailleurs très bien « [qu’il n’est] pas un expert », n’a pas à dire comment les choses doivent être faites. Est-ce qu’il sait faire lui ? Très certainement que non. Quelle valeur a sa parole face à l’ouvrier qui pilote sa machine depuis 30 ans ?

Peu importe le grade : n’essayez pas d’apprendre leur boulot aux gens que vous recrutez. Si la personne n’y arrive pas, vous n’avez pas pris la bonne. Cherchez mieux. Mais s’il est compétant et sait ce qu’il fait, fermez-la et laissez-le travailler.

Merci.


Celside, bande de ploucs

Wed, 26 Apr 2023 19:53:09 +0200 - (source)

Celside, j’en avais parlé .

Ce sont des assureurs pour mobile, membre de la SFAM (société française des arnaques mobile, je crois).

Bref, juste pour dire que ce soit ils m’ont appelés. Ils ont laissé un message (je ne réponds jamais au téléphone). Ils me disent que je suis un ancien client (à cause de mon contrat passé). Ils me disent aussi que le contrat est bien clôturé.

Ensuite, ils me disent que j’ai gagné un iPhone 12.

Super.

Allez-vous faire foutre, Celside.

J’ai pas besoin de votre charité à deux balles.

Et ne me rappelez plus.


Pourquoi il faut vulgariser et combattre l’ignorance

Wed, 19 Apr 2023 05:08:24 +0200 - (source)

i

Max Planck: "la vérité scientifique ne triomphe pas en convainquant ses détracteurs mais plutôt parce que les opposants finissent par disparaître et qu'une nouvelle génération plus familière de cette vérité finit par apparaître". Les comptes pro-science de twitter en sueur.

C’est un tweet auquel je me permets de répondre.

Il ne s’agit pas tant d’une réponse directe.

Ce qui est la réalité, reste la réalité, or quand on montre à quelqu’un que le ciel est bleu et qu’ils continuent de dire qu’il est vert, je considère qu’il n’y a plus rien à faire ou à répondre. Ce ne serait que du temps de perdu.

Je m’adresse donc d’avantage à tous les « pro-science » ici dénoncés.

Donc voici ma réponse.

Lord Kelvin en 1902 à la question « pensez-vous qu’un aéronef puisse traverser l’Atlantique ? », répondit « absolument impossible » et ajouta « l’aviation n’aura jamais un succès en pratique » (source)

J’aurais pu parler de son fameux « la physique n’a aucun avenir », si ce n’était qu’il n’a jamais dit ça et que c’était un peu plus subtil.
Kelvin, en 1901, a tenu une conférence sur l’état de la science de son époque, et intitulée « Nuages ​​du dix-neuvième siècle sur la théorie dynamique de la chaleur et de la lumière » (Nineteenth-Century Clouds Over the Dynamical Theory of Heat and Light).

Les deux problèmes qui restaient à résoudre à l’époque, après un siècle de découvertes immenses en science, furent :

Bref, deux petits problèmes dans deux expériences assez simples.

Deux petits nuages.

Si vous avez déjà entendu tout ça, alors vous savez que ces « deux petits nuages » ont finalement été à l’origine des deux plus gros orages jamais connus en physique : la relativité générale et la physique quantique, qui sont aujourd’hui les deux piliers de la toute la physique.

Je m’arrête là, mais tout ça pour dire que les citations de Kelvin ou de Planck font de jolies anecdotes (en supposant qu’elles soient vraies), mais c’est globalement insignifiant quand-même.

Pour le dire autrement : ce n’est pas parce qu’on s’appelle Lord Kelvin que tout ce qu’on dit sur l’avenir est une prémonition.

Pour un revenir au tweet d’origine et contrairement à ce qu’il (ou Planck) partage : non, les détracteurs d’une réalité scientifique ne disparaissent pas comme ça. Et sûrement pas quand la désinformation se répand comme un virus. Si c’était le cas, toute la science démontrée serait universellement admise.

Seuls les enfants poseraient des questions, on leur répondrait et leur ignorance à leur tour disparaîtrait. Or, en 2023, on est encore à combattre l’idée de la Terre-plate plus de 2 500 ans après que la sphéricité de la Terre fut constatée par l’expérience.

Comment peut-on sincèrement dire dans ces conditions que l’ignorance s’efface avec le temps ?

Et donc oui, combattre l’obscurantisme par la simplification et la vulgarisation est nécessaire. Constamment. Et ça le sera pour toujours.

C’est l’incompréhension d’une chose qui amène à son rejet, son rejet qui mène à la peur, la peur qui mène à s’opposer à la réalité.

Et quand cela mène à certains problèmes, comme le réchauffement du climat, je ne pense pas exagérer en disant que la survie même de notre espèce en est compromise.
Et malheureusement, le fait que la science véhicule une réalité objective, ne signifie pas qu’elle gagne cette guerre : certains projets et certaines solutions visant à mitiger ces problèmes peuvent être terminées à cause de ça.

Plus il y a de science de faite, plus il y’a de réalité à défendre. Et si aujourd’hui on doit encore défendre la Terre ronde, comment voulez-vous qu’on défende la chromodynamique quantique ou l’expansion de l’univers face à ceux qui brandissent un simple bouquin comme « preuve » de l’Existence ?

Oui, l’ignorance est un choix.
Et celui d’aller à notre perte également.

Et les deux sont beaucoup plus liés qu’on ne le croit.
Combattre l’ignorance, c’est résister face à ça. Et c’est un combat permanent.


PS : Ceci est un article écrit il y a plusieurs mois, mais jamais publié, comme tant de choses sur ce site. Il s’agissait d’une réaction à un tweet qui m’a fait bondir.

Ce tweet n’existe plus aujourd’hui, son auteur semble l’avoir supprimé.

Je le cite (recopié à l’époque) mais n’y met pas le lien, qui est mort. Hormis ce petit paragraphe de « contexte », qui est juste là pour expliquer ça, le reste de l’article me semblait apte à être publié, après relecture et lissage.

Ah et : les résultats Google pour la citation renvoient vers des tweets, mais aucun d’eux n’est celui sur lequel j’étais tombé.

image d’en-tête de Daniel Schrädler


Option Tempo d’EDF et quelques calculs

Sun, 05 Mar 2023 16:18:07 +0100 - (source)

Photo de lignes électriques.
Dans le tarif Bleu d’EDF, et outre l’option Base et l’option heures creuses / heures pleines (HC/HP), EDF propose également une option appelée « Tempo ». Il pousse encore plus loin de concept des HC/HP, en proposant non plus deux tarifs différents, mais six, dont cinq sont moins chers et un plus cher.

L’idée des HC/HP est d’inciter les gens à faire tourner leurs appareils la nuit plutôt que le jour. Pourquoi ? Car la nuit, la demande en électricité est très faible, et le jour, très forte. En décalant sa conso la nuit, on décale les pics de consommation et donc la charge sur le réseau. Ça arrange EDF (en production) et RTE (en transport).

En échange de cette souscription à la place du tarif de base et de la volonté de décaler sa consommation, on paye un peu plus cher le jour (10 % en plus) mais on paye bien moins cher la nuit (25 %).
Autrement dit, avec un peu de méthode, ça touche directement au portefeuille et dans le bon sens.

Le tarif Tempo pousse l’idée encore plus loin. On conserve l’idée d’une différentiation jour / nuit, mais on ajoute aussi une différentiation sur les jours de l’année. Ainsi, on trouvera des jours rouges, des jours blancs, et des jours bleus :

C’est RTE qui fixe la « couleur » du jour. Dans une année de 365 jours (qu’ils comptent de septembre à août) ils ont droit de poser :

Il est à noter que par rapport au tarif de base, le tarif en tempo est toujours avantageux, sauf 22 jours par an, et dans ce cas, seulement en journée.

Bien-sûr, pour que ça soit rentable, il faut pouvoir décaler sa consommation. C’est-à-dire la nuit, toutes les nuits, mais aussi hors des jours rouges. Or, les journées rouges sont les jours où tout le monde consomme plus, et probablement vous y compris. Néanmoins, ce n’est pas forcément un problème si on se chauffe autrement qu’à l’électricité par exemple.

Voici les tarifs EDF, extraits de leur brochure tarifaire :

Tableau des tarifs EDF 2023.
Tarif Bleu EDF en 2023, prix en centimes d’euros (source)

Dans mon cas

Dans mon cas, je n’ai pas le gaz. Tout est électrique : cuisine, chauffage, eau chaude, voiture, et tous les autres appareils.

Mes trois gros postes de consommation sont l’eau chaude, la voiture et le chauffage (en hiver). Le chauffe-eau et la voiture sont déjà programmées pour fonctionner exclusivement la nuit.

Deux des trois sont donc décalés la nuit, le choix d’être en HC/HP était totalement logique. Sur une année, je consomme 3 fois plus en heures creuses qu’en heures pleines : cette option était déjà attractive pour moi et je l’avais aussi déjà.

Et cela se voit sur la facture !

Avec le Linky et depuis le site d’EDF, on peut récupérer ses données de consommation. J’ai donc fait le calcul sur tout 2022.

Si j’étais resté en tarif Base, j’aurais payé 1 042 €.
Grâce à l’option HC/HP, je suis passé à 924 €.

J’ai donc gagné environ 10 % sur la facture.

Pas mal, surtout que je n’ai rien eu à faire sinon à programmer la voiture et le chauffe-eau une bonne fois pour toutes. Le chauffe-eau était lui déjà branché sur un rupteur activé par le signal « heures creuses » du réseau EDF.

Et en Tempo, ça donne quoi ?

Je viens de passer en Tempo depuis un mois, après en avoir découvert l’existence il n’y a pas longtemps.

Je n’ai pas beaucoup de recul avec l’utilisation en Tempo et en adaptant la consommation pour le moment. Néanmoins, vu que c’est plus attractif la grande majorité du temps et que je continue de consommer surtout la nuit, ça ne peut qu’être intéressant.

Pour en être absolument sûr, j’ai fait une simulation sur l’année 2022 : avec les consommations passées, est-ce que l’option Tempo aurait été attractive ?

J’ai simplement appliqué la facturation Tempo à ma conso sur 2022, en appliquant les différents tarifs sur les différents jours de l’année. Et là, j’obtiens un total de 765 € en Tempo, contre 924 € en HC/HP (et 1 042 en base).

J’aurais donc économisé 277 €, soit pas loin de 25 % de la facture par rapport au tarif Base, et environ 20 % par rapport au tarif HC/HP.

Autrement dit, c’est une option très intéressante pour moi !

Mieux : ceci est une estimation sur ma conso réelle, mais surtout, non-optimisée. Nul doute qu’avec quelques ajustements, essentiellement les jours rouges, je peux économiser beaucoup plus. Et à raison de 0,67 € par kWh en HP les jours rouges, les économies, si elles sont possibles, vont être très faciles.

Une chose notable : sur ces 765 €, il y a 289 € pour les seuls 22 jours rouges. C’est presque autant que les 300 jours bleus, où j’aurais payé 353 € au total !
Le kilowattheure est environ 7 fois plus cher en HP-Rouge qu’en HC-bleu. Cela va donc très vite dès qu’on a trouvé comme décaler sa consommation.

Est-ce que cette tarification est faite pour vous ?

Déjà, si vous n’avez pas envie de vous embêter avec les HC/HP et la couleur des jours, c’est simple : l’option n’est pas faite pour vous. Il faut le pouvoir, mais aussi le vouloir.

Ensuite, si vous utilisez peu le chauffage électrique et que votre ballon d’eau chaude et même éventuellement votre voiture électrique sont programmés pour tourner la nuit, faites une simulation ! L’option HC/HP est probablement très clairement faite pour vous, et peut-être l’option Tempo aussi.

Il faut bien voir que seuls les HP rouges sont beaucoup plus chères, et ça ne concerne que la période diurne et au cours de seulement 22 jours par an.

Maintenant, il y a fort à parier que les économies tout le reste de l’année peut très facilement être suffisant pour dépasser la perte sur quelques journées rouges. C’est exactement mon cas : en appliquant une tarification Tempo sur ma conso de l’an dernier, ma facture diminue immédiatement de 20 % !
Bien-sûr, l’idée est d’inciter à décaler sa consommation, histoire de consommer quand l’électricité est disponible et quand elle est la moins chère possible.

Si vous avez un chauffe-eau programmable et véhicule électrique, et bien-sûr si cette gymnastique vous amuse, alors Tempo est fait pour vous (à condition de ne pas avoir un très gros poste de consommation à côté et en journée, comme un grand besoin de chauffage électrique par exemple.

Quelques points supplémentaires

En vrac :

Sur les HC/HP :

Sur les couleurs :

Sur votre Linky, vous pouvez voir quel tarif est appliqué en ce moment. Il s’agit de l’index qui a le petit astérisque devant : « * ». Il n’est pas possible par contre de voir quel sera le jour de demain directement sur le compteur. Il existe par contre les sites qui permettent de voir ça :

Ces outils sont branchés sur les API de RTE/EDF.

On peut aussi demander à être notifié par mail ou SMS dès que la couleur du lendemain est connu d’EDF. Dans mon cas, juste pour voir, je constate que le SMS n’est envoyé que si le lendemain est rouge. Si c’est bleu ou blanc, je ne reçois rien.

Conclusion

Je ne cherche pas ici à vous pousser vers l’option Tempo.

Mon but ici est de :

Ce dernier point est évidemment subordonné à quelques ajustements de votre consommation, mais c’est possible et dans certains cas, facile.
Il est même possible que ce soit déjà attractif sans rien changer si vous consommez déjà majoritairement la nuit.

En bref, renseignez-vous !

Pour ceux qui veulent, voici mon tableau avec les jours, dans lequel il suffit de coller les données en page 1 que vous donne EDF (si vous avez un Linky et êtes déjà en HP/HC) et pour l’année 2022, et de voir en page 2 le résultat :

Ça n’est pas à prendre pour argent comptant, car c’est une simulation, mais ça donne une idée : si vous avez, comme moi, déjà une différence de −20 % sur votre facture, alors le gain n’est pas trop à démontrer.

image d’en-tête de Chris Hunkeler


Free Mobile : bloquer tous les démarcheurs

Wed, 04 Jan 2023 18:15:17 +0100 - (source)

Un écureuil au téléphone.
Free Mobile propose un système de filtrage des appels, entrants ou sortants, assez poussé.

Ça tombe bien, je suis client chez eux, et depuis le 1ᵉʳ janvier, les démarcheurs ne peuvent utiliser qu’une liste précise de numéros, à savoir :

01 62 ** ** **
01 63 ** ** **
02 70 ** ** **
02 71 ** ** **
03 77 ** ** **
03 78 ** ** **
04 24 ** ** **
04 25 ** ** **
05 68 ** ** **
05 69 ** ** **
09 48 ** ** **
09 49 ** ** **

Autrement dit, pour bloquer — en théorie — tous les démarcheurs, vous pouvez créer 10 règles de blocages et le démarchage sera du passé.
Bien-sûr, ça serait le cas si tous ces harceleurs publicitaires respectaient les règles. J’en doute. Néanmoins, un tel filtrage devraient en bloquer un certain nombre.

Si vous êtes client Free Mobile, allez dans votre espace client > mes services.

Activez l’option (gratuite) du filtrage des appels :

Capture d’écran Free.
Ensuite, cliquez sur le petit crayon pour ajouter des règles :

Capture d’écran Free.
Vous avez alors un formulaire comme ça :

Capture d’écran Free.
Ce formulaire est assez rapide à comprendre, mais il est un peu bugué.

En particulier pour ce qui est de « entrante » et « sortante » : si vous cochez les deux, seul le « sortante » ne sera pris en compte. Le mieux est donc de ne cocher que le « entrante », et de remplir le reste exactement comme suit, puis de valider :

Capture d’écran Free.
Ensuite, vous faites pareil pour les autres numéros, avec à chaque fois les 4 premiers chiffres de la plage de numéros de démarchage, puis un astérisque « * ».

À la fin, vous aurez toute la liste de bloquée :

Capture d’écran Free.
Et voilà, normalement plus aucun numéro de démarchage — en tout cas ceux qui respectent la loi — ne devrait vous parvenir, quel que soit votre téléphone (Android, iOS…) car le filtre se fait directement au niveau de l’opérateur téléphonique.

Il est même possible (à vérifier, chez les clients Free pour le téléphone fixe) que ça bloque aussi sur votre fixe.

On verra si ça marche.
Autrement, quel que soit votre opérateur, il y a l’application Orange Téléphone qui est pas mal du tout. Elle a une grande base de données de numéros fumeux, renseigné par les utilisateurs. Une fois installée, l’application regarde le numéro appelant et bloque (ou rend silencieux) un appel détecté comme étant du spam.

L’appli Orange :

image d’en-tête de Brecht Bug


« J’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4 »

Tue, 03 Jan 2023 18:37:48 +0100 - (source)
gneugneugneu j’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4.

Combien de fois faut pas l’entendre ça ?

Regardez les comparatifs : 4WD VS Winter Tyres - Do you need winter tyres if you have 4WD? - YouTube.

Là il fait le test, sur la neige :

Le résultat est sans appel : ce sont les pneus qui font tout. Et pas qu’un peu : la différence est grande.

Maintenant deux choses très importantes que n’ont absolument pas compris ceux qui râlent contre la loi Montagne (la loi obligeant les équipements hivernaux dans certains départements) :

  1. Les pneus neige ne sont pas juste des pneus avec plus de crampons.
  2. Les départements concernés ne le sont pas seulement parce qu’il y a plus de neige.

Concernant le #1 : La gomme est différente également.
Par temps froid, le caoutchouc se vitrifie (au niveau moléculaire) et devient dure et lisse comme du verre. Dans les pneus été, la température de transition vitreuse (T°g) est à environ 7 °C.

Dans les pneus hiver, il est beaucoup plus bas (ce brevet de Michelin parle d’un T°g entre 0 °C et −80 °C) : la gomme reste tendre et le pneu conserve son adhérence et sa souplesse.

Donc on peut bien avoir un Hummer si on veut, mais si on a des pneus glissants comme du verre, ça reviendra à rouler sur des peaux de bananes.

Concernant le #2 : Les départements concernés sont montagneux, ce qui signifie qu’il y a des montés et des descentes partout. Je parle de pentes >5 % avec 100 à 400 m de dénivelés à chaque fois, quand c’est pas nettement plus localement, y compris sur autoroute, et globalement absolument partout. Ce n’est pas le Nord ou la Belgique (ni les Pays-Bas) où la seule montée est celle du trottoir que vous obstruez.
Et une montée, c'est franchement pas comme du plat. Même avec 2 cm de neige, si vous n'avez pas l'équipement qu'il faut, c'est simple vous restez en bas.

Et donc au milieu de route, incapable de vous ranger. Quant à ceux qui descendent, le freinage est difficile est ça sera l'accident. Et comme vous n'avez pas l'équipement adéquat, vous n'êtes pas en situation de rouler et vous serez déclaré responsables.

Voilà un autre exemple, où ils comparent une citadine en traction et 2 pneus hiver, et un 4x4 avec quatre pneus été. Certes, le 4x4 est bien plus lourd dans leur test. Mais il l’est aussi dans la réalité : votre 4x4 est plus lourd qu’une petite voiture, et finira dans le fossé dès qu’il y a un peu de neige.

Et concernant les pneus 4 saisons ?

Voir ici et .

Là le résultat est plus mitigé :

Si on devait classer tout ça, du meilleur au pire et en extrapolant sur les configurations qui n’ont pas été essayées :

  1. 4x4 en pneu hiver
  2. 4x4 en pneu quatre saisons
  3. 2x4 en pneu hiver
  4. 2x4 en pneu quatre saisons
  5. 4x4 en pneu été
  6. 2x4 en pneu été

On constate qu’avoir des pneus adapté est plus important qu’une transmission intégrale (4x4). Le pneu 4 saisons est un bon compromis, mais sur la neige, il ne vaut pas un pneu hiver (et en été, en termes de consommation de carburant et usure, il ne vaudra pas un pneu été).

En ce qui me concerne : je continuerais à faire changer mes pneus deux fois par an : pneus été en été, et pneus hiver en hiver.
En hiver, je le fais par souci de sécurité : j’ai déjà roulé dans la neige, et les pneus hiver s’en sortent parfaitement, y a pas à dire. Ça reste une conduite sur la neige, mais ça n’agit pas comme des skis.

Et en été, par souci d’économie.
Aucune loi n’interdit d’utiliser un pneu hiver en été, c’est juste que si c’est pour bouffer les pneus en 1 000 km, c’est pas la peine.

Si le pneu hiver est adapté en hiver car reste tendre et conserve son adhérence, en été il est beaucoup trop tendre et s’use très vite, en plus de provoquer une surconsommation importante (beaucoup de pertes de couple dans le caoutchouc).

J’estime, mais il faudrait tester (je ne les ferais pas), que jongler avec deux sets de pneus revient moins cher que conserver juste un set de pneus 4 saisons. Ok, y a pas le changement à faire, mais le pneu 4 saison sera bouffé plus rapidement que les autres dans leur saison respective. Qui plus est, en été, le pneu été offrira un net avantage en termes de consommation de carburant : moins de pertes élastiques dans la gomme.

Et faut pas oublier que ce n’est pas une dépense supplémentaire : pendant que vous roulez en pneus hiver, les pneus été ne s’useront pas, et vice-versa. Vos deux sets combinés dureront par exemple 5 ans, là où un set seul durera 2,5 ans (voire moins, vu que l’usure sera plus rapide à cause de l’usage par des temps inappropriés).


Cartouches de GameBoy : comment différentier les authentiques des contrefaçons ?

Sun, 01 Jan 2023 12:58:12 +0100 - (source)

Nostalgie oblige, il m’arrive parfois de chercher de vieux jeux de GameBoy (GB, GBC, GBA…) en ligne ou sur les brocantes, mais il faut faire attention car il circule de fausses cartouches.

Les fausses cartouches sont des système de jeu fonctionnels, mais la cartouche et le circuit à l’intérieur ne sont pas authentiques. Généralement ce sont des circuits récents et dans lequel on a enregistré le jeu que l’on veut puis qu’on a mis dans une cartouche elle aussi « fausse ».

Personnellement j’ai surtout constaté ça avec les jeux Pokémon (rouge, bleu, jaune, or, argent, cristal…) car ce sont ceux que je recherche.
Si vous voulez simplement jouer, ces cartouches vous le permettront sans problème et pour sûrement moins cher.

Mais si vous souhaitez une cartouche de jeu authentique, il faudra faire attention. Cet article vise à montrer comment différencier les fausses cartouches de cartouches authentiques.

L’examen est purement visuel, mais ça se fait très bien. Il y a plusieurs indices qu’on va voir ici.

L’effet « cheap »

Les contrefaçons sont essentiellement « cheap » : la facture est mauvaise, le plastique mal ébavuré, et les deux faces de la cartouche (qui sont maintenues par une vis) ne sont pas forcément l’une en face de l’autre. On voit que c’est du travail bâché, qu’on qualifierait couramment de « chinoiserie » bas de gamme.

i
La qualité globale de la cartouche n’est pas la même : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La vis de maintien

Sur la cartouche, repérez la vis au dos.
Sur les cartouches GameBoy, ou GameBoy Color (ou Compatible GameBoy Color), bref, les grandes cartouches, la vis est une étoile à 6 branches vers l’extérieur (forme mâle) :

i
La vis sur la cartouche est différente : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La plupart des contrefaçons ont une vis à trois branches vers l’intérieur (les branches sont « femelles »). Sur la GameBoy elle-même, Nintendo utilise des vis à trois branches, mais sur les cartouches ils ont toujours utilisé des vis à 6 branches.
Les cartouches pour GameBoy Advance comportent-elles bien des vis à trois branches.

Les inscriptions sur la cartouche

Un signe qui ne trompe pas : la cartouche authentique indique « Game Boy® » et de l’autre côté une fine bande avec « Nintendo ».
La plupart des fausses cartouches montrent « Game » et rien de l’autre côté.

i
Les inscriptions sur la cartouche diffèrent : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La fiche de connexion de la cartouche

Sur la plupart des jeux (tous ?), en tout cas sur les jeux Pokémon, la cartouche ferme entièrement au niveau de l’entrée.
Sur certaines contrefaçons, on note une ouverture :

i
La cartouche doit être fermée au niveau de la fiche : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La dimension du circuit

La plupart des jeux GB et GBC ont un circuit qui fait la dimension de la cartouche. Certains jeux parmi les plus récents ont une cartouche au format GB, mais un circuit au format GBA (moins haute).
Dans les contrefaçons, notamment des jeux Pokémon, le circuit est petit dans une grande cartouche. Nintendo n’a jamais fait ça.

Cela peut se voir par transparence :

i
Certaines cartouches contrefaites ont un circuit plus petit, visible par transparence. Sur la cartouche authentique, la transparence ne fonctionne pas.

Conclusion

Voilà comment déceler les faux jeux qui circulent.

Notez que si vous achetez un jeu qui semble authentique mais dont la sauvegarde ne fonctionne pas, c’est sûrement parce que la pile interne (de la cartouche) est morte. Ces cartouches, anciennes, portaient une pile bouton (CR1616 ou CR2032 typiquement qui permettait d’alimenter la mémoire et de maintenir la sauvegarde intacte. C’était avant l’utilisation de mémoires flash, qui elles n’avaient pas besoin d’être sous tension en permanence.

Ces piles pouvaient fonctionner 10 ans sans problème, mais pour un jeu Pokémon Rouge ou Jaune, dîtes vous que ces jeux sont sortis il y a environ 23 ans en France. La pile est donc vide depuis des lustres.

Pour continuer à jouer, il faut changer la pile en dessoudant l’ancienne et en en soudant une neuve (qu’on trouve facilement en ligne, avec les languettes de fixation).


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