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LaPoste, service client & coup de gueule

Mon, 08 May 2023 07:52:08 +0200 - (source)

Quelques déboires avec le SAV de LaPoste…

Envoi avec LaPoste / Colissimo

Mai 2022.
Notez : c’est bien 2022.

Pour une fois, j’ai voulu envoyer un colis. Naturellement, je passe par la Poste car il me semblait que c’est leur job.

Mon envoi, donc, a été fait le vendredi 13 mai 2022 (oui je sais…), à destination des Pays-Bas.

Le colis traverse la frontière, et là, La Poste sous-traite l’opération à la poste locale, Post NL. Ce sont eux qui ont perdu mon colis (d’après la Poste française, évidemment).

Ceci étant dit, ce n’est pas mon problème : je suis client de La Poste en France et c’est à eux de me rendre des comptes. À eux ensuite de se démerder avec Post NL. Je ne l’invente pas : c’est ce que m’ont dit Post NL. La réclamation doit être fait par moi à La Poste, et ensuite La Poste s’en prend à Post NL. Logique, chacun est client d’un maillon de la chaîne.

Au moment de poster le colis, la postière en France m’a indiqué que le colis serait livré en 5-8 jours en Collissimo. Tu parles : à 18 euros l’envoie d’un paquet de 1 kg, c’était la moindre des choses.

Après 10 jours, le site de suivi de la Poste — quand il veut bien fonctionner — ne montre plus de progrès : le colis ne bouge plus. Le destinataire me confirme avoir interrogé Post NL, qui ont dit que le colis était perdu.

Je vais donc au seul endroit où les community managers répondent, c’est à dire Twitter. Là, un bot me répond et me donne mot pour mot ce que le site de suivi me dit. Ça ne sert donc à rien. Je vais donc sur le site de La Poste, pour faire une réclamation.

Comme la page est particulièrement cachée — essayez donc de la retrouver à partir de la page d’accueil du site — la voici : contact - Colissimo.

Ici, je remplis le formulaire et j’attends.
Après 5 jours supplémentaires, toujours aucune réponse.

Je refais une demande sur Twitter. Un être humain, je crois, daigne me répondre et me dit de patienter. Alors que ça fait quand-même une semaine que le suivi du colis est bloqué et donc bien 15 jours après l’envoi.
Face à cette non-réponse, je refais une réclamation (leur formulaire de 3 page ne me rebute pas : vive le préremplissage).

Une semaine après, soit trois semaines après l’envoi, toujours aucune réponse. Go Twitter. Je tombe directement sur un être humain, je crois. Ce dernier me confirme que deux réclamations sont en attente et seront « traitées dans les meilleurs délais ».

Pour info, ce que je demande est simple :

Ce n’est pas excessif, c’est juste normal. La moindre des choses en fait.

Après une autre semaine d’attente, je reçois un mail de la Poste : ils me demandent de fournir la preuve de dépôt : le « ticket de caisse » de la Poste, qu’il faut toujours conserver jusqu’à livraison ; un descriptif du contenu ; probablement pour qu’ils puissent ouvrir les colis perdus et identifier le miens dans le lot ; et des factures de ce que j’envoie.
Pour ce dernier élément, j’avais une partie des factures, heureusement, mais j’imagine pas trop la tête de la personne qui envoi quelque chose trouvé sur une brocante, par exemple, donc sans facture…

Le colis avait été envoyé le 13 mai, on est désormais le 25 juin et toujours rien.

23 Juillet 2022

Le 23 juillet, toujours rien. Aucune nouvelle. Du coup, je relance le truc sur Twitter : un être humain, je crois, me répond. Je leur donne le numéro de dossier et après quelques minutes, on me répond que le dossier est encore en cours, et que la date de clôture prévisionnelle est prévue au 16 septembre au plus tard.

20 septembre 2022

Le 20 septembre : aucune nouvelle.
Après les avoir recontacté moi-même, on m’indique que le dossier est toujours en cours, que le service concerné a mon dossier.

15 novembre 2022

Le 15 novembre : toujours pas de nouvelles, donc à nouveau une prise de contact sur Twitter. Réponse reçu dans la journée :

Bonjour Timo,
Désolée de cette situation. Je regrette je n'ai pas plus d'informations concernant votre réclamation, je vous invite à contacter le service client international par téléphone au 3631.
Bonne journée,
Lisa

Bref on tourne en rond.

Ah, et vu que ça fait maintenant plus de 6 mois que le colis a été déposé, le numéro de suivi ne fonctionne plus. Ils sont malins hein ?

Quant au 3631, c’est un robot qui demande évidemment le même numéro de suivi (et nous fait reboucler car ce dernier a plus de 6 mois également par téléphone).

18 novembre 2022

Le 18 novembre, je décide de porter ça devant le médiateur de la Poste.

Sauf que… pour ça, je dois d’abord avoir envoyé tout ça au service réclamation niveau 2, tel que détaillé là.

J’envoie donc un e-mail à l’adresse électronique indiquée.

Dans le mail, je détaille ma requête :

Notez qu’à ce stade j’en ai raz le cul et j’ai inclus une ligne où je demande 500 € au titre du préjudice subi : temps perdu, désagrément du colis perdu, etc.

Non je n’ai pas honte : une entreprise fout en l’air un service qu’elle me doit et pour lequel j’ai payé le prix qu’elle a fixé, j’estime normal qu’elle s’excuse quand ils chient dans la colle.
Et comme ça fait 2 670 ans qu’on a inventé l’argent, ça fait aussi 2 670 ans que la question ne se pose plus quant à savoir comment ils pourraient s’excuser.

D’après leur site et de celui du médiateur, ils ont 2 mois pour me répondre.

Rendez-vous en 2023.

20 janvier 2023

Le 20 janvier 2023 : le niveau 2 de la réclamation n’a rien donné. Personne ne m’a jamais répondu.
Je relance la procédure et cette fois il s’agit du médiateur.

Il faut aller sur cette page.

Notez que la saisine du médiateur ne peut se faire que si la réclamation initiale n’a rien donné et que la réclamation niveau 2 n’a rien donné non plus après 2 mois.
J’insiste : le site du médiateur ne fonctionnera pas si tout ceci n’est pas respecté. On doit rentrer les dates et il se bloquera si elles ne sont pas bonnes.

À ce stade, assurez-vous aussi d’avoir :

Ainsi que :

Il vous sera demandé — au terme d’un formulaire interminable — pour justifier de la bonne forme de la procédure (respect des étapes, des délais) :

Attention pour les PJ : si vous avez une connexion internet merdique : après 30 secondes, pour chaque PJ, ça plante et vous devez recommencer l’envoi de celle-ci. Préférez donc des PDF de taille modeste.

Ensuite on vous demandera vos coordonnées et, de manière facultative, celles du destinataire, et enfin le bouton « envoyer ».

À partir de là, quelqu’un va mettre tout le dossier à la poubelle — pardon — vérifier la recevabilité du dossier dans un délais de 3 semaines.

Bien.

Pour être honnête : je n’espère plus rien : j’ai perdu espoir pour revoir le colis ou un quelconque remboursement.

La Poste a rejoint, au même titre que la SNCF, EDF ou encore France Télécom / Orange, le groupe des EFM : entreprises françaises de merde. Typique de l’absurdité administrative de ce pays, où on alloue des ressources considérables à de la bureaucratie destinée à résoudre des problèmes qu’ils n’auraient pas si tous ces bureaucrates papelards et incapables bossaient dans le monde réel, sur le terrain.

Au final on arrive à une société où plus rien ne fonctionne correctement et où tout le monde s’affaire à gérer les plaintes lié au non-fonctionnement plutôt qu’à faire fonctionner le système.

Ouais on en est là.

Je m’emballe, mais c’est bien la vérité : des services de SAV à de multiple niveaux, des call-center et des systèmes de tchatbot à n’en plus finir, des procédures dans tous les sens… tout ça pour essayer de résoudre des problèmes qui ne seraient pas là si le travail était tout simplement fait de façon consciencieuse. Je pense aussi qu’il ne peut en être autrement quand on embauche des singes au salaire minimal plutôt que des gens capables et professionnels au salaire qu’ils méritent.

8 février 2023

18 jours sur les 21 donnés pour répondre. Ils sont grave à l’avance !

On me dit dans un e-mail que mon dossier est recevable et que le médiateur se saisit du dossier. Youpi ?

Ce dernier me demande :

A la lecture de votre dossier, je constate l’absence de la copie de la preuve de dépôt de l'envoi concerné sur laquelle figure les coordonnées expéditeur/destinataire, prix, poids, date, montant d’indemnisations.

Je vous invite donc à me la transmettre dès réception de la présente via le lien […]

Sauf que… je n’ai rien.

J’ai ma preuve de dépôt, oui, où figurent la date et le numéro de l’envoi, mais c’est tout. C’est le seul document que la Poste m’a donné.
Je vais leur transmettre, à défaut.

Le mail indique qu’une réponse me sera donnée dans un délais de 3 mois à partir de leur e-mail. Donc rendez-vous le 8 mai au plus tard.

Pour info : s’ils veulent l’adresse de l’expéditeur ainsi que celui du destinataire, et une liste exhaustive du contenu du paquet, ils n’ont qu’a retrouver le colis et regarder dessus et dedans… Plutôt que d’organiser des ventes aux enchères des colis perdus (mais retrouvés pour la vente, étrangement) et pour lesquels ils n’ont pas de noms (alors que c’est littéralement écrit dessus).

8 mai 2023

8 mai.
Rien.

Je sais, c’est férié. Mais bon, trois mois pour lire un mail, s’ils avaient voulu se bouger le renflement brun, ils l’auraient fait.

Conclusion

Quand on s’appelle « La Poste », on peut prendre le bien des gens, se torcher avec, le détruire, le perdre… sans rien risquer et sans jamais rembourser quoi que ce soit.

Et faire perdre un an de procédures à ses clients.

Mème : c’est beau, c’est français.


Ne confondons pas hiérarchie et expertise

Thu, 04 May 2023 19:21:50 +0200 - (source)

« Le chef a toujours raison. »

On rigole de cette « règle », mais c’est essentiellement ça qui fait que beaucoup de choses ne tournent plus rond un peu partout. Que ce soit dans une entreprise, à la tête d’un pays, ou dans une association, une équipe de sport, ou tout groupe de personne qui veut accomplir quelque chose.

Une personne ne peut pas tout faire. Elle doit déléguer et faire confiance. Pour ça, elle s’entoure de personnes expertes dans les tâches qu’on leur confie. Ces gens vont alors effectuer ces tâches de la manière qu’ils connaissent, grâce à leur formation, leur expérience.

Car oui : on recrute des gens experts non pas pour leur dire comment travailler, mais pour leur dire quel résultat ont attend d’eux. C’est à eux de savoir et de choisir comment ils travaillent. La structure doit leur donner les moyens, et ils donneront des résultats.

Est-ce que c’est ce qui se passe en vrai ?

Pas toujours.
Rarement, en fait.

On a plutôt tendance à se voir dire ce qu’on doit faire ET comment on doit le faire.
On n’est alors que les mains de gens non-experts qui n’en ont pas suffisamment à leur goût. Or c’est comme ça qu’on pousse les gens à ne plus rien faire du tout, car s’ils agissent ça ne sera jamais comme le chef le voudrait. Donc on ne fait rien. Donc rien ne progresse. Et on coule.

La hiérarchie est là pour poser un cahier des charges : à dire où on veut aller. Les experts (à leur poste) sont là pour faire en sorte — par une méthode qui est à leur discrétion — de parvenir au résultat demandé.
Mais le chef, la hiérarchie, qui admet d’ailleurs très bien « [qu’il n’est] pas un expert », n’a pas à dire comment les choses doivent être faites. Est-ce qu’il sait faire lui ? Très certainement que non. Quelle valeur a sa parole face à l’ouvrier qui pilote sa machine depuis 30 ans ?

Peu importe le grade : n’essayez pas d’apprendre leur boulot aux gens que vous recrutez. Si la personne n’y arrive pas, vous n’avez pas pris la bonne. Cherchez mieux. Mais s’il est compétant et sait ce qu’il fait, fermez-la et laissez-le travailler.

Merci.


Celside, bande de ploucs

Wed, 26 Apr 2023 19:53:09 +0200 - (source)

Celside, j’en avais parlé .

Ce sont des assureurs pour mobile, membre de la SFAM (société française des arnaques mobile, je crois).

Bref, juste pour dire que ce soit ils m’ont appelés. Ils ont laissé un message (je ne réponds jamais au téléphone). Ils me disent que je suis un ancien client (à cause de mon contrat passé). Ils me disent aussi que le contrat est bien clôturé.

Ensuite, ils me disent que j’ai gagné un iPhone 12.

Super.

Allez-vous faire foutre, Celside.

J’ai pas besoin de votre charité à deux balles.

Et ne me rappelez plus.


Pourquoi il faut vulgariser et combattre l’ignorance

Wed, 19 Apr 2023 05:08:24 +0200 - (source)

i

Max Planck: "la vérité scientifique ne triomphe pas en convainquant ses détracteurs mais plutôt parce que les opposants finissent par disparaître et qu'une nouvelle génération plus familière de cette vérité finit par apparaître". Les comptes pro-science de twitter en sueur.

C’est un tweet auquel je me permets de répondre.

Il ne s’agit pas tant d’une réponse directe.

Ce qui est la réalité, reste la réalité, or quand on montre à quelqu’un que le ciel est bleu et qu’ils continuent de dire qu’il est vert, je considère qu’il n’y a plus rien à faire ou à répondre. Ce ne serait que du temps de perdu.

Je m’adresse donc d’avantage à tous les « pro-science » ici dénoncés.

Donc voici ma réponse.

Lord Kelvin en 1902 à la question « pensez-vous qu’un aéronef puisse traverser l’Atlantique ? », répondit « absolument impossible » et ajouta « l’aviation n’aura jamais un succès en pratique » (source)

J’aurais pu parler de son fameux « la physique n’a aucun avenir », si ce n’était qu’il n’a jamais dit ça et que c’était un peu plus subtil.
Kelvin, en 1901, a tenu une conférence sur l’état de la science de son époque, et intitulée « Nuages ​​du dix-neuvième siècle sur la théorie dynamique de la chaleur et de la lumière » (Nineteenth-Century Clouds Over the Dynamical Theory of Heat and Light).

Les deux problèmes qui restaient à résoudre à l’époque, après un siècle de découvertes immenses en science, furent :

Bref, deux petits problèmes dans deux expériences assez simples.

Deux petits nuages.

Si vous avez déjà entendu tout ça, alors vous savez que ces « deux petits nuages » ont finalement été à l’origine des deux plus gros orages jamais connus en physique : la relativité générale et la physique quantique, qui sont aujourd’hui les deux piliers de la toute la physique.

Je m’arrête là, mais tout ça pour dire que les citations de Kelvin ou de Planck font de jolies anecdotes (en supposant qu’elles soient vraies), mais c’est globalement insignifiant quand-même.

Pour le dire autrement : ce n’est pas parce qu’on s’appelle Lord Kelvin que tout ce qu’on dit sur l’avenir est une prémonition.

Pour un revenir au tweet d’origine et contrairement à ce qu’il (ou Planck) partage : non, les détracteurs d’une réalité scientifique ne disparaissent pas comme ça. Et sûrement pas quand la désinformation se répand comme un virus. Si c’était le cas, toute la science démontrée serait universellement admise.

Seuls les enfants poseraient des questions, on leur répondrait et leur ignorance à leur tour disparaîtrait. Or, en 2023, on est encore à combattre l’idée de la Terre-plate plus de 2 500 ans après que la sphéricité de la Terre fut constatée par l’expérience.

Comment peut-on sincèrement dire dans ces conditions que l’ignorance s’efface avec le temps ?

Et donc oui, combattre l’obscurantisme par la simplification et la vulgarisation est nécessaire. Constamment. Et ça le sera pour toujours.

C’est l’incompréhension d’une chose qui amène à son rejet, son rejet qui mène à la peur, la peur qui mène à s’opposer à la réalité.

Et quand cela mène à certains problèmes, comme le réchauffement du climat, je ne pense pas exagérer en disant que la survie même de notre espèce en est compromise.
Et malheureusement, le fait que la science véhicule une réalité objective, ne signifie pas qu’elle gagne cette guerre : certains projets et certaines solutions visant à mitiger ces problèmes peuvent être terminées à cause de ça.

Plus il y a de science de faite, plus il y’a de réalité à défendre. Et si aujourd’hui on doit encore défendre la Terre ronde, comment voulez-vous qu’on défende la chromodynamique quantique ou l’expansion de l’univers face à ceux qui brandissent un simple bouquin comme « preuve » de l’Existence ?

Oui, l’ignorance est un choix.
Et celui d’aller à notre perte également.

Et les deux sont beaucoup plus liés qu’on ne le croit.
Combattre l’ignorance, c’est résister face à ça. Et c’est un combat permanent.


PS : Ceci est un article écrit il y a plusieurs mois, mais jamais publié, comme tant de choses sur ce site. Il s’agissait d’une réaction à un tweet qui m’a fait bondir.

Ce tweet n’existe plus aujourd’hui, son auteur semble l’avoir supprimé.

Je le cite (recopié à l’époque) mais n’y met pas le lien, qui est mort. Hormis ce petit paragraphe de « contexte », qui est juste là pour expliquer ça, le reste de l’article me semblait apte à être publié, après relecture et lissage.

Ah et : les résultats Google pour la citation renvoient vers des tweets, mais aucun d’eux n’est celui sur lequel j’étais tombé.

image d’en-tête de Daniel Schrädler


Option Tempo d’EDF et quelques calculs

Sun, 05 Mar 2023 16:18:07 +0100 - (source)

Photo de lignes électriques.
Dans le tarif Bleu d’EDF, et outre l’option Base et l’option heures creuses / heures pleines (HC/HP), EDF propose également une option appelée « Tempo ». Il pousse encore plus loin de concept des HC/HP, en proposant non plus deux tarifs différents, mais six, dont cinq sont moins chers et un plus cher.

L’idée des HC/HP est d’inciter les gens à faire tourner leurs appareils la nuit plutôt que le jour. Pourquoi ? Car la nuit, la demande en électricité est très faible, et le jour, très forte. En décalant sa conso la nuit, on décale les pics de consommation et donc la charge sur le réseau. Ça arrange EDF (en production) et RTE (en transport).

En échange de cette souscription à la place du tarif de base et de la volonté de décaler sa consommation, on paye un peu plus cher le jour (10 % en plus) mais on paye bien moins cher la nuit (25 %).
Autrement dit, avec un peu de méthode, ça touche directement au portefeuille et dans le bon sens.

Le tarif Tempo pousse l’idée encore plus loin. On conserve l’idée d’une différentiation jour / nuit, mais on ajoute aussi une différentiation sur les jours de l’année. Ainsi, on trouvera des jours rouges, des jours blancs, et des jours bleus :

C’est RTE qui fixe la « couleur » du jour. Dans une année de 365 jours (qu’ils comptent de septembre à août) ils ont droit de poser :

Il est à noter que par rapport au tarif de base, le tarif en tempo est toujours avantageux, sauf 22 jours par an, et dans ce cas, seulement en journée.

Bien-sûr, pour que ça soit rentable, il faut pouvoir décaler sa consommation. C’est-à-dire la nuit, toutes les nuits, mais aussi hors des jours rouges. Or, les journées rouges sont les jours où tout le monde consomme plus, et probablement vous y compris. Néanmoins, ce n’est pas forcément un problème si on se chauffe autrement qu’à l’électricité par exemple.

Voici les tarifs EDF, extraits de leur brochure tarifaire :

Tableau des tarifs EDF 2023.
Tarif Bleu EDF en 2023, prix en centimes d’euros (source)

Dans mon cas

Dans mon cas, je n’ai pas le gaz. Tout est électrique : cuisine, chauffage, eau chaude, voiture, et tous les autres appareils.

Mes trois gros postes de consommation sont l’eau chaude, la voiture et le chauffage (en hiver). Le chauffe-eau et la voiture sont déjà programmées pour fonctionner exclusivement la nuit.

Deux des trois sont donc décalés la nuit, le choix d’être en HC/HP était totalement logique. Sur une année, je consomme 3 fois plus en heures creuses qu’en heures pleines : cette option était déjà attractive pour moi et je l’avais aussi déjà.

Et cela se voit sur la facture !

Avec le Linky et depuis le site d’EDF, on peut récupérer ses données de consommation. J’ai donc fait le calcul sur tout 2022.

Si j’étais resté en tarif Base, j’aurais payé 1 042 €.
Grâce à l’option HC/HP, je suis passé à 924 €.

J’ai donc gagné environ 10 % sur la facture.

Pas mal, surtout que je n’ai rien eu à faire sinon à programmer la voiture et le chauffe-eau une bonne fois pour toutes. Le chauffe-eau était lui déjà branché sur un rupteur activé par le signal « heures creuses » du réseau EDF.

Et en Tempo, ça donne quoi ?

Je viens de passer en Tempo depuis un mois, après en avoir découvert l’existence il n’y a pas longtemps.

Je n’ai pas beaucoup de recul avec l’utilisation en Tempo et en adaptant la consommation pour le moment. Néanmoins, vu que c’est plus attractif la grande majorité du temps et que je continue de consommer surtout la nuit, ça ne peut qu’être intéressant.

Pour en être absolument sûr, j’ai fait une simulation sur l’année 2022 : avec les consommations passées, est-ce que l’option Tempo aurait été attractive ?

J’ai simplement appliqué la facturation Tempo à ma conso sur 2022, en appliquant les différents tarifs sur les différents jours de l’année. Et là, j’obtiens un total de 765 € en Tempo, contre 924 € en HC/HP (et 1 042 en base).

J’aurais donc économisé 277 €, soit pas loin de 25 % de la facture par rapport au tarif Base, et environ 20 % par rapport au tarif HC/HP.

Autrement dit, c’est une option très intéressante pour moi !

Mieux : ceci est une estimation sur ma conso réelle, mais surtout, non-optimisée. Nul doute qu’avec quelques ajustements, essentiellement les jours rouges, je peux économiser beaucoup plus. Et à raison de 0,67 € par kWh en HP les jours rouges, les économies, si elles sont possibles, vont être très faciles.

Une chose notable : sur ces 765 €, il y a 289 € pour les seuls 22 jours rouges. C’est presque autant que les 300 jours bleus, où j’aurais payé 353 € au total !
Le kilowattheure est environ 7 fois plus cher en HP-Rouge qu’en HC-bleu. Cela va donc très vite dès qu’on a trouvé comme décaler sa consommation.

Est-ce que cette tarification est faite pour vous ?

Déjà, si vous n’avez pas envie de vous embêter avec les HC/HP et la couleur des jours, c’est simple : l’option n’est pas faite pour vous. Il faut le pouvoir, mais aussi le vouloir.

Ensuite, si vous utilisez peu le chauffage électrique et que votre ballon d’eau chaude et même éventuellement votre voiture électrique sont programmés pour tourner la nuit, faites une simulation ! L’option HC/HP est probablement très clairement faite pour vous, et peut-être l’option Tempo aussi.

Il faut bien voir que seuls les HP rouges sont beaucoup plus chères, et ça ne concerne que la période diurne et au cours de seulement 22 jours par an.

Maintenant, il y a fort à parier que les économies tout le reste de l’année peut très facilement être suffisant pour dépasser la perte sur quelques journées rouges. C’est exactement mon cas : en appliquant une tarification Tempo sur ma conso de l’an dernier, ma facture diminue immédiatement de 20 % !
Bien-sûr, l’idée est d’inciter à décaler sa consommation, histoire de consommer quand l’électricité est disponible et quand elle est la moins chère possible.

Si vous avez un chauffe-eau programmable et véhicule électrique, et bien-sûr si cette gymnastique vous amuse, alors Tempo est fait pour vous (à condition de ne pas avoir un très gros poste de consommation à côté et en journée, comme un grand besoin de chauffage électrique par exemple.

Quelques points supplémentaires

En vrac :

Sur les HC/HP :

Sur les couleurs :

Sur votre Linky, vous pouvez voir quel tarif est appliqué en ce moment. Il s’agit de l’index qui a le petit astérisque devant : « * ». Il n’est pas possible par contre de voir quel sera le jour de demain directement sur le compteur. Il existe par contre les sites qui permettent de voir ça :

Ces outils sont branchés sur les API de RTE/EDF.

On peut aussi demander à être notifié par mail ou SMS dès que la couleur du lendemain est connu d’EDF. Dans mon cas, juste pour voir, je constate que le SMS n’est envoyé que si le lendemain est rouge. Si c’est bleu ou blanc, je ne reçois rien.

Conclusion

Je ne cherche pas ici à vous pousser vers l’option Tempo.

Mon but ici est de :

Ce dernier point est évidemment subordonné à quelques ajustements de votre consommation, mais c’est possible et dans certains cas, facile.
Il est même possible que ce soit déjà attractif sans rien changer si vous consommez déjà majoritairement la nuit.

En bref, renseignez-vous !

Pour ceux qui veulent, voici mon tableau avec les jours, dans lequel il suffit de coller les données en page 1 que vous donne EDF (si vous avez un Linky et êtes déjà en HP/HC) et pour l’année 2022, et de voir en page 2 le résultat :

Ça n’est pas à prendre pour argent comptant, car c’est une simulation, mais ça donne une idée : si vous avez, comme moi, déjà une différence de −20 % sur votre facture, alors le gain n’est pas trop à démontrer.

image d’en-tête de Chris Hunkeler


Free Mobile : bloquer tous les démarcheurs

Wed, 04 Jan 2023 18:15:17 +0100 - (source)

Un écureuil au téléphone.
Free Mobile propose un système de filtrage des appels, entrants ou sortants, assez poussé.

Ça tombe bien, je suis client chez eux, et depuis le 1ᵉʳ janvier, les démarcheurs ne peuvent utiliser qu’une liste précise de numéros, à savoir :

01 62 ** ** **
01 63 ** ** **
02 70 ** ** **
02 71 ** ** **
03 77 ** ** **
03 78 ** ** **
04 24 ** ** **
04 25 ** ** **
05 68 ** ** **
05 69 ** ** **
09 48 ** ** **
09 49 ** ** **

Autrement dit, pour bloquer — en théorie — tous les démarcheurs, vous pouvez créer 10 règles de blocages et le démarchage sera du passé.
Bien-sûr, ça serait le cas si tous ces harceleurs publicitaires respectaient les règles. J’en doute. Néanmoins, un tel filtrage devraient en bloquer un certain nombre.

Si vous êtes client Free Mobile, allez dans votre espace client > mes services.

Activez l’option (gratuite) du filtrage des appels :

Capture d’écran Free.
Ensuite, cliquez sur le petit crayon pour ajouter des règles :

Capture d’écran Free.
Vous avez alors un formulaire comme ça :

Capture d’écran Free.
Ce formulaire est assez rapide à comprendre, mais il est un peu bugué.

En particulier pour ce qui est de « entrante » et « sortante » : si vous cochez les deux, seul le « sortante » ne sera pris en compte. Le mieux est donc de ne cocher que le « entrante », et de remplir le reste exactement comme suit, puis de valider :

Capture d’écran Free.
Ensuite, vous faites pareil pour les autres numéros, avec à chaque fois les 4 premiers chiffres de la plage de numéros de démarchage, puis un astérisque « * ».

À la fin, vous aurez toute la liste de bloquée :

Capture d’écran Free.
Et voilà, normalement plus aucun numéro de démarchage — en tout cas ceux qui respectent la loi — ne devrait vous parvenir, quel que soit votre téléphone (Android, iOS…) car le filtre se fait directement au niveau de l’opérateur téléphonique.

Il est même possible (à vérifier, chez les clients Free pour le téléphone fixe) que ça bloque aussi sur votre fixe.

On verra si ça marche.
Autrement, quel que soit votre opérateur, il y a l’application Orange Téléphone qui est pas mal du tout. Elle a une grande base de données de numéros fumeux, renseigné par les utilisateurs. Une fois installée, l’application regarde le numéro appelant et bloque (ou rend silencieux) un appel détecté comme étant du spam.

L’appli Orange :

image d’en-tête de Brecht Bug


« J’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4 »

Tue, 03 Jan 2023 18:37:48 +0100 - (source)
gneugneugneu j’ai pas besoin de pneus neige, j’ai un 4x4.

Combien de fois faut pas l’entendre ça ?

Regardez les comparatifs : 4WD VS Winter Tyres - Do you need winter tyres if you have 4WD? - YouTube.

Là il fait le test, sur la neige :

Le résultat est sans appel : ce sont les pneus qui font tout. Et pas qu’un peu : la différence est grande.

Maintenant deux choses très importantes que n’ont absolument pas compris ceux qui râlent contre la loi Montagne (la loi obligeant les équipements hivernaux dans certains départements) :

  1. Les pneus neige ne sont pas juste des pneus avec plus de crampons.
  2. Les départements concernés ne le sont pas seulement parce qu’il y a plus de neige.

Concernant le #1 : La gomme est différente également.
Par temps froid, le caoutchouc se vitrifie (au niveau moléculaire) et devient dure et lisse comme du verre. Dans les pneus été, la température de transition vitreuse (T°g) est à environ 7 °C.

Dans les pneus hiver, il est beaucoup plus bas (ce brevet de Michelin parle d’un T°g entre 0 °C et −80 °C) : la gomme reste tendre et le pneu conserve son adhérence et sa souplesse.

Donc on peut bien avoir un Hummer si on veut, mais si on a des pneus glissants comme du verre, ça reviendra à rouler sur des peaux de bananes.

Concernant le #2 : Les départements concernés sont montagneux, ce qui signifie qu’il y a des montés et des descentes partout. Je parle de pentes >5 % avec 100 à 400 m de dénivelés à chaque fois, quand c’est pas nettement plus localement, y compris sur autoroute, et globalement absolument partout. Ce n’est pas le Nord ou la Belgique (ni les Pays-Bas) où la seule montée est celle du trottoir que vous obstruez.
Et une montée, c'est franchement pas comme du plat. Même avec 2 cm de neige, si vous n'avez pas l'équipement qu'il faut, c'est simple vous restez en bas.

Et donc au milieu de route, incapable de vous ranger. Quant à ceux qui descendent, le freinage est difficile est ça sera l'accident. Et comme vous n'avez pas l'équipement adéquat, vous n'êtes pas en situation de rouler et vous serez déclaré responsables.

Voilà un autre exemple, où ils comparent une citadine en traction et 2 pneus hiver, et un 4x4 avec quatre pneus été. Certes, le 4x4 est bien plus lourd dans leur test. Mais il l’est aussi dans la réalité : votre 4x4 est plus lourd qu’une petite voiture, et finira dans le fossé dès qu’il y a un peu de neige.

Et concernant les pneus 4 saisons ?

Voir ici et .

Là le résultat est plus mitigé :

Si on devait classer tout ça, du meilleur au pire et en extrapolant sur les configurations qui n’ont pas été essayées :

  1. 4x4 en pneu hiver
  2. 4x4 en pneu quatre saisons
  3. 2x4 en pneu hiver
  4. 2x4 en pneu quatre saisons
  5. 4x4 en pneu été
  6. 2x4 en pneu été

On constate qu’avoir des pneus adapté est plus important qu’une transmission intégrale (4x4). Le pneu 4 saisons est un bon compromis, mais sur la neige, il ne vaut pas un pneu hiver (et en été, en termes de consommation de carburant et usure, il ne vaudra pas un pneu été).

En ce qui me concerne : je continuerais à faire changer mes pneus deux fois par an : pneus été en été, et pneus hiver en hiver.
En hiver, je le fais par souci de sécurité : j’ai déjà roulé dans la neige, et les pneus hiver s’en sortent parfaitement, y a pas à dire. Ça reste une conduite sur la neige, mais ça n’agit pas comme des skis.

Et en été, par souci d’économie.
Aucune loi n’interdit d’utiliser un pneu hiver en été, c’est juste que si c’est pour bouffer les pneus en 1 000 km, c’est pas la peine.

Si le pneu hiver est adapté en hiver car reste tendre et conserve son adhérence, en été il est beaucoup trop tendre et s’use très vite, en plus de provoquer une surconsommation importante (beaucoup de pertes de couple dans le caoutchouc).

J’estime, mais il faudrait tester (je ne les ferais pas), que jongler avec deux sets de pneus revient moins cher que conserver juste un set de pneus 4 saisons. Ok, y a pas le changement à faire, mais le pneu 4 saison sera bouffé plus rapidement que les autres dans leur saison respective. Qui plus est, en été, le pneu été offrira un net avantage en termes de consommation de carburant : moins de pertes élastiques dans la gomme.

Et faut pas oublier que ce n’est pas une dépense supplémentaire : pendant que vous roulez en pneus hiver, les pneus été ne s’useront pas, et vice-versa. Vos deux sets combinés dureront par exemple 5 ans, là où un set seul durera 2,5 ans (voire moins, vu que l’usure sera plus rapide à cause de l’usage par des temps inappropriés).


Cartouches de GameBoy : comment différentier les authentiques des contrefaçons ?

Sun, 01 Jan 2023 12:58:12 +0100 - (source)

Nostalgie oblige, il m’arrive parfois de chercher de vieux jeux de GameBoy (GB, GBC, GBA…) en ligne ou sur les brocantes, mais il faut faire attention car il circule de fausses cartouches.

Les fausses cartouches sont des système de jeu fonctionnels, mais la cartouche et le circuit à l’intérieur ne sont pas authentiques. Généralement ce sont des circuits récents et dans lequel on a enregistré le jeu que l’on veut puis qu’on a mis dans une cartouche elle aussi « fausse ».

Personnellement j’ai surtout constaté ça avec les jeux Pokémon (rouge, bleu, jaune, or, argent, cristal…) car ce sont ceux que je recherche.
Si vous voulez simplement jouer, ces cartouches vous le permettront sans problème et pour sûrement moins cher.

Mais si vous souhaitez une cartouche de jeu authentique, il faudra faire attention. Cet article vise à montrer comment différencier les fausses cartouches de cartouches authentiques.

L’examen est purement visuel, mais ça se fait très bien. Il y a plusieurs indices qu’on va voir ici.

L’effet « cheap »

Les contrefaçons sont essentiellement « cheap » : la facture est mauvaise, le plastique mal ébavuré, et les deux faces de la cartouche (qui sont maintenues par une vis) ne sont pas forcément l’une en face de l’autre. On voit que c’est du travail bâché, qu’on qualifierait couramment de « chinoiserie » bas de gamme.

i
La qualité globale de la cartouche n’est pas la même : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La vis de maintien

Sur la cartouche, repérez la vis au dos.
Sur les cartouches GameBoy, ou GameBoy Color (ou Compatible GameBoy Color), bref, les grandes cartouches, la vis est une étoile à 6 branches vers l’extérieur (forme mâle) :

i
La vis sur la cartouche est différente : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La plupart des contrefaçons ont une vis à trois branches vers l’intérieur (les branches sont « femelles »). Sur la GameBoy elle-même, Nintendo utilise des vis à trois branches, mais sur les cartouches ils ont toujours utilisé des vis à 6 branches.
Les cartouches pour GameBoy Advance comportent-elles bien des vis à trois branches.

Les inscriptions sur la cartouche

Un signe qui ne trompe pas : la cartouche authentique indique « Game Boy® » et de l’autre côté une fine bande avec « Nintendo ».
La plupart des fausses cartouches montrent « Game » et rien de l’autre côté.

i
Les inscriptions sur la cartouche diffèrent : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La fiche de connexion de la cartouche

Sur la plupart des jeux (tous ?), en tout cas sur les jeux Pokémon, la cartouche ferme entièrement au niveau de l’entrée.
Sur certaines contrefaçons, on note une ouverture :

i
La cartouche doit être fermée au niveau de la fiche : cartouche authentique (à gauche) et une cartouche contrefaite (à droite).

La dimension du circuit

La plupart des jeux GB et GBC ont un circuit qui fait la dimension de la cartouche. Certains jeux parmi les plus récents ont une cartouche au format GB, mais un circuit au format GBA (moins haute).
Dans les contrefaçons, notamment des jeux Pokémon, le circuit est petit dans une grande cartouche. Nintendo n’a jamais fait ça.

Cela peut se voir par transparence :

i
Certaines cartouches contrefaites ont un circuit plus petit, visible par transparence. Sur la cartouche authentique, la transparence ne fonctionne pas.

Conclusion

Voilà comment déceler les faux jeux qui circulent.

Notez que si vous achetez un jeu qui semble authentique mais dont la sauvegarde ne fonctionne pas, c’est sûrement parce que la pile interne (de la cartouche) est morte. Ces cartouches, anciennes, portaient une pile bouton (CR1616 ou CR2032 typiquement qui permettait d’alimenter la mémoire et de maintenir la sauvegarde intacte. C’était avant l’utilisation de mémoires flash, qui elles n’avaient pas besoin d’être sous tension en permanence.

Ces piles pouvaient fonctionner 10 ans sans problème, mais pour un jeu Pokémon Rouge ou Jaune, dîtes vous que ces jeux sont sortis il y a environ 23 ans en France. La pile est donc vide depuis des lustres.

Pour continuer à jouer, il faut changer la pile en dessoudant l’ancienne et en en soudant une neuve (qu’on trouve facilement en ligne, avec les languettes de fixation).


EDF & l’effet « Bison Futé », ou comment espérer à tout prix se tromper

Mon, 12 Dec 2022 18:19:41 +0100 - (source)

des pylônes électriques au Canada

L’effet Bison Futé ?

Ce que j’appelle l’effet Bison Futé personnellement, car il ne me semble pas que ce soit le nom « officiel », date de l’époque avant Waze et compagnie.
C’est un peu le contraire d’une prophétie auto-réalisatrice. Peut-être une prophétie auto-inhibitrice ?

Bison Futé, à la télé (et pas que) c’était une « météo des autoroutes », où on annonçait le soir les prévisions de bouchons sur les routes pour le lendemain.
Chaque journée pouvait alors être classée verte, orange, rouge ou noire en fonction de la prévision. Vert signifiant un trafic fluide, noir un trafic fortement bouchonné, très dense, avec beaucoup de monde sur les routes.

L’idée était que les gens sachent à quoi s’attendre et se préparent, voire décalent leur départ ou modifient leur trajet.

L’effet, tel que je l’appelle, c’est que si un jour était annoncé « noir », la circulation pouvait finalement être fluide si suffisamment de gens modifiaient leur trajet.

Paradoxal ?

Oui à première vue, mais en réalité c’est logique : si la journée était noire sur une route donnée, une partie des gens, prévenus, préféraient faire un détour, libérant ainsi l’autoroute. Le trafic routier était alors dilué sur les autres routes ou bien dans le temps (si l’on décalait le départ un peu plus tôt dans la journée).

Bien-sûr, une bonne partie des gens en concluaient que Bison Futé ne fonctionnait pas et s’étaient trompé dans leur prévision. Mais pour Bison Futé lui-même, se tromper comme ça était le signe que le système fonctionnait parfaitement : non seulement la prévision était fondée, mais l’attente que les gens évitent la route noire se réalisait.

À l’époque, tout ça était basé sur les dates de début des vacances, de fin des vacances, des sondages dans la rue ou ailleurs, et probablement — déjà à l’époque — des informations obtenues au niveau des hôtels ou agences de voyage pour savoir quels étaient les jours où beaucoup de personnes avaient prévu de partir.

Aujourd’hui, les bouchons sont affichés en temps réel par Waze (Google), Apple, Tomtom… Ces entreprises, via votre GPS ou votre téléphone savent où vous êtes (via la géolocalisation) et savent donc si beaucoup de personnes sont au même endroit ou n’avancent pas sur une route (ie : un bouchon). L’algorithme qui propose l’itinéraire peut alors recalculer le trajet pour éviter les zones bouchées, le tout en direct.

Ça marche bien (même s’il est possible de troller l’algorithme en se promenant avec 99 téléphones sur soi et faire croire à Google Maps qu’il y a autant de voitures coincées dans un bouchon)

Quel rapport avec EDF ?

On peut mettre ça en parallèle avec Ecowatt, qui est un peu la météo de l’approvisionnement de notre électricité. Ici aussi, on a des prévisions de journées verte, orange, rouges, et ici aussi il est attendu que les gens prennent leur dispositions pour éviter la panne.

En effet, EDF (ou ses filliales RTE, Enedis, etc. qui gèrent le transport du courant dans les fils électriques et la distribution aux clients) publie chaque jour les prévisions pour les 2-3 jours à venir. S’ils prévoient subitement un jour « rouge », ils s’attendent à ce que les gens coupent leurs appareils électriques ou décalent leur consommation.
Le risque est réel : EDF préférera (et à raison) couper des portions du réseau afin de soulager ce dernier. Car si ce n’est pas fait, et que le réseau finit en surcharge, on risque une énorme panne : le « black out », qui mettrait des jours à être rétabli (on ne rallume pas une machine électrique de la taille d’un pays avec un simple bouton).

Maintenant, si tout le monde joue effectivement le jeu, alors le réseau est soulagé, les coupures ne sont pas nécessaires et la journée « rouge » n’a finalement pas viré à la « catastrophe ».

C’est l’effet Bison Futé : le fait que la catastrophe prévue ait été évitée par l’action collective des gens pour éviter ladite catastrophe.

Ce système est bien pensé, je trouve; mais il est aussi risqué.

Il y a un fort risque qu’un grand nombre de personnes, par incrédulité ou simplement par manque de compréhension, finissent par penser que si y a pas de coupure les jours rouges, c’est que EDF ment ou se trompent, et que finalement éteindre les appareils est totalement inutile, et du coup ne le font plus.

Or c’est bien tout le contraire : s’il y a une prévision de coupure, que les gens agissent et évitent la coupure, ça ne veut pas dire que la prévision était fausse ! Ça veut dire que les actions de tout le monde ont porté leur fruit. Et surtout : qu’il faut continuer !

Inversement, chez EDF, ils ne doivent pas tomber dans le piège inverse : vu que la coupure a été évitée un jour rouge, ça ne signifie pas que le lendemain, initialement prévue rouge aussi, peut être passée verte.
Car là, le risque serait que tout le monde se dise « ok, c’est bon, on peut tout rallumer », et hop, black-out. Mais je ne crains pas trop que ça se produise.


Ce qui suit n’est qu’un avis complémentaire.

Oui, on a des soucis d’électricité actuellement.

L’hiver vient seulement de commencer, le parc nucléaire n’est pas encore totalement remis d’une grosse opération de maintenance (pour cause retard Covid), et le parc renouvelable peine à fonctionner à cause d’une météo qui ne s’y prête pas. Heureusement, les barrages hydro à sec à cause de cet été sont globalement à un niveau normal (c’est toujours ça).
Bref, l’approvisionnement est tendu.

Pourtant il n’y a pas encore eu de coupures : tout est géré à la perfection, et c’est un travail très compliqué d’ajuster la production à la demande à la minute près, car si c’est mal fait, tous les systèmes, des centrales jusqu’à votre télé, en passant par tous les postes de transformation, compteurs ou armoires électriques, peuvent se mettre en défaut, et là c’est le black-out et tout être relancé, dans l’ordre et tout doucement.

Aussi, si personne ne change ses habitudes, des coupures il y en aura.

Par contre, si tout le monde joue le jeu, on passera probablement l’hiver sans coupures. Mais pour ça, il faut continuer à jouer le jeu.

Maintenant, je dis aussi que si nous passons l’hiver sans coupure, ça sera grâce à l’action de chacun et chacune d’entre nous qui auront agi, et ça sera une victoire. Et pour ça, il faudra qu’on se remercie réellement. Rendez-vous à la fin de l’hiver pour le voir.

Mais ne vous y trompez pas : si EDF dit rouge et que finalement tout se passe bien, c’est signe que le système fonctionne exactement comme prévu.
Pas que les prévisions sont mauvaises. Ne vous laissez pas avoir par l’effet « Bison Futé ».

image d’en-tête de Indigo Skies


Foutez-moi la paix avec le « patriotisme »

Mon, 24 Oct 2022 18:15:08 +0200 - (source)

I served the soviet nation meme.
Une petite réflexion sur le « patriotisme ».

Certains se disent amoureux de leur pays, prêt à combattre pour lui, le défendre ou même de mourir pour lui. C’est quelque chose que je peux comprendre : chacun a le droit d’aimer ce qu’il veut, et de mener le combat qu’il souhaite, ainsi que de juger si ce combat doit aller jusqu’à la mort — sa mort — ou non.

Je comprends, donc, mais je ne partage pas. Du tout.

Personnellement, il m’est totalement égal d’être un ressortissant d’un pays ou d’un autre. Je n’éprouve ni amour, ni haine, et ne ressent ni honte ni fierté de ma nationalité, ni d’aucune autre.

C’est quelque chose que je n’ai pas choisi et pour lequel je manifeste de l’indifférence.

Maintenant, je fais partie des gens qui vivent dans un pays, la France, alors qu’ils sont nés dans un autre, les Pays-Bas. Est-ce que ce changement était mon choix ? Non. Est-ce qu’il l’est désormais ? Oui. Est-ce que je suis content de ça : oui. Mais je ne le dois pas à ces deux états.

Vivre en France est un choix désormais, pour moi. Est-ce que je considère dès lors devoir quelque chose envers ce pays ? Non. Ce pays me donne-t-il quelque chose, lui ? Non.

Alors oui, comme les Français « français », j’utilise des services publics et des infrastructures au quotidien. Tout ceci sont des biens communs accessibles à tout le monde.
En tant qu’habitant ici, je fais ma part en travaillant et payant des charges, des impôts, des taxes, en participant à la vie de ce pays. Je participe à ça, comme tout le monde, comme n’importe qui — Français ou non-Français — en France. J’estime, qu’en faisant ce qu’ils me disent de faire pour avoir le droit de m’établir ici, je me suis acquitté de toute redevance envers ce pays.

Quant aux Pays-Bas ? J’y suis né, comme mes parents et mes ancêtres sur un certain nombre de générations. J’y ai également vécu plusieurs années, et je m’y rends de temps à autre. Une partie de ma famille y vit.

Bien-sûr que je partage quelque chose avec ce pays ! Mais ce n’est pas pour ça que je tire un quelconque honneur à ça. Si je vais aux Pays-Bas, ce n’est sûrement pas pour faire plaisir à l’État néerlandais ou à satisfaire un sentiment patriotique.

Le fait que je sois de nationalité néerlandaise, à la limite, ça constitue un sujet de discussion, ou un axe de comparaison entre les deux modes de vie, français et néerlandais.

C’est plutôt de ça, de cette expérience, que je suis fier : avoir vécu ailleurs et ici, et être en mesure de comparer les choses, de rapporter des bonnes idées d’ailleurs, ou de qualifier de mauvaises celles d’ici grâce à un œil extérieur qui peut prétendre savoir des choses que quelqu’un qui n’est jamais sorti ne peut juste pas connaître.

Mais cela, je ne le dois qu’à moi. C’est moi qui suis allé là-bas et suis revenu, comme n’importe qui peut le faire, et pour des raisons qui me regardent.

Donc, non. Non je n’ai aucun sentiment de patriotisme, ni envers le pays où je suis né, ni envers le pays où je vis. J’aime la localité, ainsi que le mode et le rythme de vie en France, mais ça n’a rien avoir avec le fait d’aimer la France en tant que patrie. On peut très bien être fier et vivre ailleurs. Perso je préfère vivre ici tout en étant indifférent.

Pour moi, encore, la nationalité ce n’est rien de plus qu’une donnée administrative qui dit à quel groupe arbitrairement défini on a décidé que je faisais partie. À aucun moment on m’a demandé mon avis. À aucun moment on s’est préoccupé des avantages que cela me procurerait. À aucun moment je n’ai à dire « merci » pour ça.


Ce billet fait suite à la guerre déclarée par la Russie à l’Ukraine, et plus précisément au fait que beaucoup de Russes désormais enrôlés de force dans l’armée, choisissent de se rendre à l’Ukraine, d’eux-mêmes, immédiatement, simplement parce qu’ils ne veulent pas combattre.

Et je comprends tout à fait ça : ces gens n’ont pas choisi de combattre. On les a forcés. Un état, qui n’a jamais fait quoi que ce soit pour eux, les a forcés.
À leur place, je ferais pareil.

Je soutiens ces gens dans ce choix, et ils n’ont pas à être moqués ou pointés du doigt : entre l’enrôlement forcé dans l’armée avec une mise à mort certaine au bout, et se rendre pour éventuellement refaire sa vie de l’autre côté, le choix est vite fait.

Pour aller plus loin : je n’ai rien contre les corps armés, tant que les gens qui se font la guerre entre eux le font volontairement et en connaissance de cause. Je pense aussi que c’est un mal nécessaire : la nature humaine est ainsi faite qu’il y aura toujours des sentiments belliqueux entre différents groupes de gens, différents peuples, et il me parait nécessaire de pouvoir se défendre contre ça (ou, de l’autre côté, d’attiser les rancœurs et la guerre, si tel est la volonté populaire : qui sommes-nous pour décider ?).
La seule chose que je ne peux accepter, c’est qu’on oblige les gens à aller se faire la guerre contre leur volonté.

Après tout, si personne parmi la population ne veut aller à une guerre décidée par un chef, peut-être ce dernier devrait-il ne pas faire la guerre et respecter la volonté de son peuple ? Et inversement : si t’es pour la guerre mais pas prêt à y aller toi-même, t’as pas à dire aux autres ce qu’ils doivent faire ou pas faire.


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