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——————————— Wednesday 14, March 2018 ———————————
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Évidemment, c'est un homme qui écrit ça...

Il y a plusieurs points qui sont passés sous silence, et je vais les aborder rapidement. Pour commencer déjà, je dois dire que j'aime beaucoup ce que faisait Noir Désir et que je connais beaucoup (trop ?) de leurs chansons par cœur.

Mais il y a un mais.

Bertrand Cantat n'est pas un mécanicien qui aurait été en prison, aurait purgé sa peine et rechercherait juste à reprendre une place tranquille dans la société.

Bertrand Cantat est une figure publique, en recherche de gloire, d'applaudissements, d'approbation de la part du public. Or cette figure publique est désormais attachée à un drame, un meurtre qui fait écho à beaucoup trop de meurtres de femmes sous les coups de leurs conjoints ; c'est un phénomène qui fait système, ce n'est pas juste épisodique ou exceptionnel, bien malheureusement (l'inverse est aussi vrai hein, mais ce n'est pas systémique).

Et de par son statut de figure publique, Bertrand Cantat porte désormais, aussi, cette marque, ce symbole. On pourra invoquer tout ce qu'on veut sur la différence à faire (pourquoi, d 'ailleurs ?) entre le travail de l'artiste d'un côté et l'être humain de l'autre, ça n'empêchera pas qu'il est désormais associé, dans l''esprit et dans les faits, à ce qu'on appelle un féminicide.

L'être humain, la figure "non publique" derrière l'artiste, a purgé sa peine, oui.

Mais une figure publique est liée au public, et ce public a un problème avec les féminicides ; et c'est tant mieux pour le bien général.

Chaque fois qu'on affiche Bertrand Cantat, on affiche un symbole de féminicide. Chaque fois qu'une femme victime de violence conjugale le voit quand on fait sa promotion, on lui balance à la gueule ce symbole. Ce n'est pas acceptable. Et ce n'est pas accepté.

Il ne s'agit nullement de vengeance, mais de ce qui est toléré dans l'espace public. Bertrand Cantat est désormais une image des violences faites envers les femmes. À son corps défendant, j'en suis convaincu, mais ce n'est pas lui qui décide de ce genre de choses.

On ne lui interdit pas d'exercer son métier, on ne veut juste pas voir la promotion de cet individu, en raison de ce que sa figure publique est devenue.

De même qu'il y a une différence entre le propos public et le propos privé, il y a une différence entre figure publique et figure privée. La talent n'efface pas les actes. De nombreux artistes restent toujours impunis pour leurs crimes (Polanski & co), c'est cool de voir que ça aussi, c'est peut-être en train de changer.

On ne lui interdit pas de faire de la musique, on lui interdit la promotion sur son image. Parce que la figure publique est dépendante de ce qu'accepte le public, et que ledit public n'accepte plus ce genre d'agissements. Et ça, nul tribunal n'y peut rien, et c'est sans doute quelque chose de bien.

Et puis nous, les figures privées du commun, on nous fait chier avec des "reconversions" lorsqu'il n'y a plus assez de place pour le métier qu'on aimerait faire et qui nous plaît. Bah voilà, il a qu'à tester, il nous dira.

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Oh non :'( La science vient de perdre un grand contributeur.

Bon par contre, sa position sur l'environnement... On ne résout pas une crise politique par des outils techniques.

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