"Derrière la vitrine de l’écologie, E. Druon fait complètement fi des problématiques sociales"
Et vomir encore un peu plus... Vous vous souvenez du film "Demain", ce film tant vanté, César du meilleur film documentaire, très optimiste, en mode "si tout le monde y met de la bonne volonté, on peut y arriver" et autres conneries qu'on voit circuler du genre "pour détruire le système, il faut créer un nouveau système sans lui"...
Et bien en creusant un peu, il s'avère que tout n'est pas vert, loin de là...
Donc je rappelle un peu les faits. On ne construit pas un système concurrent de celui actuel sans s'y confronter de manière frontale et violente. Le capitalisme a pour vocation de concerner l'ensemble des ressources disponibles. Toutes les ressources, car chaque ressource génère de la valeur.
Si vous construisez un "système" individuel à côté, totalement indépendant, vous pourrez vivre, en effet, mais uniquement si vous ne venez pas piétiner de trop sur ses platebandes. Si un capitaliste a besoin de votre terrain, il vous le prendra, s'il a besoin de main d'œuvre, il vous prendra.
Si vous résistez de trop, attendez vous à être confrontés aux premiers chiens de garde : la flicaille. Les ZAD à travers l'histoire sont un bon exemple de ce mécanisme.
Et si le "système" que vous construisez devient trop important et inspire bien trop la population, ce sera l'armée avec écrasement implacable : Commune de Paris, Guerre d'Algérie, etc.
Pour schématiser, il n'y a pas de solution pacifique pour la mort du capitalisme car le capitalisme utilisera la violence pour prendre ce qu'il veut, et que la non-violence qu'on nous vend (qui le vend, mh ?) sert uniquement à endormir les esprits : les mouvements "non-violents" ont réussi parce que d'autres mouvements, violents eux, prenaient l'ascendant sur la situation, et que l'histoire d'une défaite s'accepte bien mieux lorsqu'on dit qu'on a reculé devant les pacifiques.
Sauf que si c'était le cas, les hippies auraient tout gagné et on ne serait pas dans cette situation, et la Guerre d'Algérie, la Commune ou Mai 68 n'auraient rien changé.
C'est bien d'être optimiste, mais la naïveté n'amène qu'à des optimismes inutiles qui, paradoxalement, prétend lutter... sans lutter.
Je suis un grand optimiste par ailleurs : je suis sûr qu'à la fin on gagne.