Une vidéo très bien (encore) de Scilabus sur le placebo (et je le dis déjà depuis de nombreuses années maintenant ^^ le placebo est un vrai effet médical, pour autant compter uniquement sur lui pour guérir de maladie graves est tout simplement mortel).
La question déontologique sous-jacente est intéressante. Un médecin peut-il prescrire un placebo sans dire la vérité sur le traitement ?
Je crois que l'intervention de Samuel Paul Louis Veissère est assez juste, le patient veut être l'égal du médecin sans en avoir les compétences, et les responsabilités sont différentes. Pour autant, un⋅e toubib peut-il se substituer à la volonté du/de la patient⋅e ?
L'extrait de fin, de Sylvie Lafrenaye, est au final le plus pertinent : il faut en effet s'intéresser à sa santé, ni faire une confiance aveugle dans la médecine ni la rejeter en bloc, et voir lae praticien⋅ne peut-être plus comme un⋅e partenaire de confiance quelque part.
Alors, évidemment, tou⋅te⋅s les toubibs n'en sont pas capables, mais ça évolue petit à petit. À titre purement personnel, on a eu une discussion dès le début avec ma toubib sur beaucoup de sujets, dont le placebo. Aujourd'hui, on a convenu qu'elle peut m'en prescrire, sans préciser la nature, parce qu'on s'est mis d'accord sur le cadre dans lequel je suis près à accepter son mensonge (il est hors de question de substituer un traitement médical reconnu si elle a le moindre soupçon sur une maladie sérieuse quoi, par contre, dans ce cas, dans le lot des prescriptions normales, elle peut en mettre un si elle juge que ça peut augmenter l'efficacité). Mais du coup, est-ce donc tant un mensonge que ça, au final ?
Je pense que sortir de cette idée de toute puissance de la médecine et des médecins est absolument nécessaire. Pour autant la personne qui consulte ne sera pas l'égale de la personne qui pratique la médecine. Et la relation, de confiance, à construire et qui est nécessaire à une meilleure santé ne peut se faire avec le système de santé actuel, ou celui que les gouvernements successifs défendent. Ce n'est qu'en prenant le temps nécessaire aux soins ET à la construction/consolidation de la relation patient-toubib que les choses iront mieux.